Les ingrédients sont plus ou moins nombreux, 9 ou 16 plantes dont plusieurs récoltées en haute montagne. Celui offert à Francine est composée d’extrait de pivoine, de racine de persil, de chardon, d’écorce d’orange 23.7%, de réglisse, de cyprès, de cannelle, de hoelen, d’amande de pêche, de clou de girofle, de racine de pivoine, de ginseng 0.3% et de coptis japonica… Le thé Mû n° 16 est moins puissant que le n°9, il sert de tonique général.
Mais qu’est ce que cette infusion a de spécial ? Appelée « Harmonie de l’homme avec l’univers », elle représente une des seules boissons acceptées par les macrobiotes avec le Kukicha (thé vert japonais, dit de 3 ans), le bancha (thé vert japonais) le « café » (ou plutôt céréales torréfiées) yannoh et les « thés » de kombu (algue), d’umébosis (prunes lactofermentées japonaise) et de céréales torréfiées. Pour la macrobiotique, boire se fait avec parcimonie, de l’ordre de 3 verres par jour pour ne pas surchargé les reins. Les boissons quotidiennes aident à maintenir et améliorer l’état de santé et le bien-être physique et mental, au goût agréable mais n’excitant pas le goût !
*source du Jing shen, « Essence Esprit », ginseng … très humain ici
De plus, ce savant mélange permet de profiter des bienfaits du ginseng considéré comme une panacée en pharmacopée.
« Le Ginseng, la racine de ginseng, les potions à base de ginseng sont donc censées « restaurer l'essence (Jing), favoriser l'énergie (Qi), éveiller l'esprit (Shen) et ont toujours été considérées, en Chine et dans tout l'Extrême-Orient, comme favorables à la santé, à la vitalité et à la sexualité.
En effet, le Jing (principe essentiel) se manifeste dans le sperme, le Qi (énergie vitale) puissant facilite l'érection et l'esprit (Shen) éveillé motive l'imagination et la créativité. En médecine chinoise classique, le ginseng est donc classé au tout premier rang des « Neuf Plantes Royales » depuis le Bencao (Pen Tsao) (Pharmacopée) attribué à Sheng Nong et datant, suivant Needham, du second siècle avant notre ère. Suivant cet ouvrage magistral : « Il répare les Cinq viscères, rééquilibre le corps (Xing) et l'esprit (Shen), prolonge la vie (Sheng), renforce l'énergie (Qi), accroît l'essence (Jing) et facilite la reproduction ». » extrait du site à aller visiter là
Le thé Mû permet de yanguiser la personne, voir ici. Pour comprendre la macrobiotique, il faudrait expliquer la yin-yiologie et le principe du yin et du yang. Très maladroitement on pourrait dire que nous avons suivi, avec la richesse des pays surdéveloppés, une erreur d’alimentation considérable. Moins de produits sains ou les plus bruts possibles, trop de produits d’origine animale et trop de sucre… trop de yin. Le thé Mu sert alors au quotidien et renforce les organes féminins, règle la faiblesse de l’estomac. Il est destiné aux personnes de type yin, affectée par le froid, en surconsommations de sucre ou en sampaku yin (jargon macrobiotique pour dire visage dilaté et blanc apparent en dessous de l’iris quand ce dernier devrait être centré).
Mais encore faut-il prendre les principes macrobiotiques avec toute la rigueur et la critique possible, j’en reparlerais.
Sinon, pour employer cette infusion tonique pour toute la famille, c’est comme ça :
« Faites bouillir une dose de 6g durant 4 minutes dans un litre d’eau. Filtrez et servez. Si vous ne voulez rien perdre des précieuses qualités du Thé Mû, vous pouvez faire une seconde infusion avec le marc en le faisant bouillir 30 minutes dans un litre d’eau. » (extrait de « Livre de la cuisine naturiste et macrobiotique », de Elza VAN DER SEELEN et Annette GEVAERT )