J’avais décidé de zapper les Etats généraux de la presse, ça me fait baisser la tension. Mais là, c’en est trop : le Sénat adopte la modification du délai de prescription pour Internet.
De quoi s’agit-il ? Que finalement, tout bien considéré, en France on pense qu’Internet n’est pas un média. On le voit aussi sur l’application de la loi Evin et la publicité de l’alcool. Au mieux c’est un outil de marketing suspect.
Dans la loi de 1881, le délai de prescription était fixé à trois mois pour la presse. La vraie. Celle qui pollue, salit les doigts et ne comprend plus à rien à rien, surtout pas ses lecteurs (enfin, ceux qui restent)…
Internet ? Il voit passer ce délai à un an. Donc un risque juridique que les financiers ne manqueront pas de provisionner, fragilisant encore plus ces jeunes sociétés qui, elles, créent des emplois.
Le pire ? Si le site est issu de la « reproduction du contenu d’un message diffusé par une publication de presse ou par un service de communication audiovisuelle régulièrement déclaré » vous restez à trois mois.
Les vieux croutons peuvent continuer à jouer les jeunes sur Internet, profiter d’aides pour la presse (un milliard d'euros à se partager) et à une protection de nos chers sénateurs…