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Les hommes parlent de leurs émotions… à leur façon

Publié le 07 novembre 2008 par Marieclaude

Comment vous sentez-vous? Posez cette question à deux individus qui ressentent exactement la même émotion. La colère, par exemple. Vous risquez d’avoir deux réponses bien différentes. Serge Lecours, professeur au Département de psychologie de l’Université de Montréal, s’est intéressé à la façon dont les patients qui suivent une thérapie verbalisent leur état psychologique. Il s’est notamment penché sur les différences qui distinguent les hommes des femmes.

Avec son équipe, il a rencontré 18 femmes et 18 hommes suivis à l’unité psychiatrique de l’Institut Allan Memorial de l’Hôpital Royal Victoria, à Montréal.

Les hommes parlaient souvent de leurs émotions comme s’il s’agissait de quelque chose d’extérieur à eux, ont remarqué les chercheurs. Plutôt que de dire « je suis triste », ils préféraient utiliser des expressions générales comme « la tristesse, c’est difficile ». Ils avaient également recours à des termes d’action. Au lieu de dire qu’ils étaient en colère la veille, ils racontaient qu’ils avaient crié ou claqué la porte.

Les femmes, quant à elles, s’appropriaient plus facilement leurs émotions. Elles en parlaient aisément à la première personne. « Je suis angoissée », disaient-elles. Elles utilisaient aussi des expressions non verbales, en pleurant ou en riant durant les entrevues. Fait intéressant : malgré leurs habiletés à exprimer leur état psychologique, les femmes rencontrées par l’équipe n’étaient pas en meilleure santé mentale que les hommes.

Analyser ses propres émotions

Le professeur s’est servi de son étude pour bâtir une grille d’analyse des émotions qui permettra aux thérapeutes de mieux évaluer leurs clients, à partir de leur discours. « Quand un patient cesse de ne parler que de symptômes – une crise de panique, par exemple – et commence à parler des émotions qui s’y rapportent, peu importe la façon dont il le fait, c’est un progrès », explique le chercheur.

Le psychologue encourage chacun d’entre nous à analyser ses propres émotions. En mettant des mots et des idées sur celles-ci, on arrive mieux à comprendre leur utilité et leurs fonctions. « Ça devient un signal et non un malaise qui nous envahit. » Le professeur suggère la lecture de livres sur le cerveau des émotions, ou l’intelligence émotionnelle. Au besoin, il recommande de s’en remettre à un thérapeute.

Il préconise quand même la modération. « Il ne faut pas exagérer et toujours être dans sa tête. Il faut vivre! Parce que les émotions, on ne peut les interpréter qu’à la lumière de ce que l’on vit. »

Bonne journée,

Marie-claude

Dominique Forget – PasseportSanté.net


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