PAR BERNARD VASSOR
La maisonThomson, fabrique de crinolines, inventeur de la jupe-cage qui porte son nom (un anthroponyme qui ne lui a pas survécu) ........ Depuis les temps les plus reculés, les femmes ont cherché à remédier à leurs petites imperfections corporelles, suivant les canons de la mode de leur temps, depuis les grecs et les latins les femmes utilisaient des moyens pour pallier leur absence de hanche. Au seizième siècle sont nés "les vertugadins", des bourrelets qui s'attachaient aux hanches pour donner une ampleur démesurée aux robes. Plus tard, au dix-huitième ce sont des jupes rendues rigides par des cerceaux de bois. Puis au dix-neuvième, les crinolines, à l'origine des jupes d'étoffe de crin qui ensuite furent de véritables cages formées par des cerceaux d'acier. La gravure ci-dessus, date de 1865. La mode disparut trois ou quatre ans plus tard. La maison Thomson fabriquait vingt sortes de cages dont chacune avait seize tailles différentes. Le nombre de cerceaux variait entre quatre et...quarante ! La fabrique produisait de mille à mille deux cents douzaines de cages par semaine. La maison fournissait la France, la Belgique, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Amérique, et employait quatre cents ouvrières pour une production totale de trois cent mille douzaines de cages.