Hugo (Gérard Depardieu) et sa compagne Nickye (Marthe Keller) sont deux artistes ratés, lui sculpteur sur métaux, elle hippie attardée, qui vivent sur une péniche prenant l’eau. Ils ont tenu à faire un artiste de leur fils unique Gabriel (Marc-André Grondin, le jeune acteur de C.R.A.Z.Y., vu aussi dans Le premier jour du reste de ta vie), qui est en effet devenu compositeur, mais a également « fait » une école de commerce. Or il est un peu dans la dèche et doit accepter un poste de directeur commercial que lui a déniché un ancien copain d’études, dans une firme étasunienne qui possède en France des magasins de pompes funèbres. Mais Gabriel doit d’abord faire un stage dans une de ces sympathiques agences, et il tombe mal, car le patron, Gervais Bron (Didier Bourdon), visait justement le poste que Gabriel a obtenu. Donc, au début, l’atmosphère est aussi fraîche qu’à l’intérieur des frigos où les « clients » de Gervais attendent d’être mis en bière (bière, frigo, tu as un échantillon, lecteur farceur, des blagues au goût excellent qui émaillent le film).
Mais Gabriel, débrouillard, s’adapte, parvient même à conclure l’affaire du siècle avec un client âgé, M. Froissard (Michel Galabru), qui tient à enterrer somptueusement sa femme récemment décédée : il lui soutire 25 000 euros ! Il a même fait fournir une sculpture, faite par son père, pour orner la tombe. Pas de chance, ce client fastueux est le grand-père de la femme dont Gabriel est tombé amoureux, Claire (Bérénice Béjo), une avocate d’affaires qui ne sait rien du nouveau travail de Gabriel, puisqu’elle l’a connu comme musicien donnant des cours à son petit garçon. Et lorsque Claire voit la facture que son grand-père a payée, elle est furieuse et engage une procédure en vue de le faire rembourser. D’autant plus furieuse que le nom de Gabriel figure sur la facture : le voilà démasqué !
Honteux, Gabriel vend son piano à queue et envoie un chèque au grand-père… qui ne demandait rien, l’avait trouvé très sympathique et ne se plaignait pas d’avoir soigné les obsèques de la défunte. Et lorsque le chèque lui parvient, Claire doit convenir que son amoureux est sincère. Elle rachète le piano et le lui fait livrer. La réconciliation est achevée. Entre-temps, Gervais avait viré Gabriel de son entreprise, mais ce n’est pas grave, puisque le jeune homme ne tenait pas à y faire de vieux os, et que les deux hommes se réconcilient (eux aussi), lorsque Gervais perd la mère de sa femme défunte – et se trouve donc en position de client de sa propre entreprise…
La fin est optimiste : les parents de Gabriel se marient enfin, et Claire attend des jumeaux de Gabriel. L’amour triomphe toujours, comme je le répète sans cesse et comme le croient les philosophes d’allocine.fr.