La normale réalité

Publié le 07 novembre 2008 par Chroneric

Vous avez remarqué quelque chose ce matin ? Comment ?? Vous n'avez pas fait attention ! Vous n'avez pas constaté le changement ?! Pas celui promis par un candidat, non non non. On ne parle plus des élections américaines !!! Ou presque plus…

D'un coup de baguette magique, les média sont passés à autre chose. Finie l'euphorie, la liesse populaire autour d'un espoir et d'un avenir meilleurs. C'est comme si rien ne s'était passé. Une parenthèse invraisemblable de mois auréolés de bandes et d'étoiles bleues blanches et rouges s'est brusquement refermée. Comme diraient les Guignols de l'info, vous pouvez reprendre une activité normale. Les rêves drainés par cette période électorale ont éclaté comme des bulles de savon. C'est le paradoxe virtuel de notre temps numérique : alors que la Terre tourne pendant un cycle bien défini et perpétuellement, le monde connaît parfois lui aussi quelques révolutions qui suspendent le temps : 11 septembre, 4 novembre. Nous voici retombés dans le quotidien des lendemains qui déchantent. Ce qui nous rappelle bien que le futur président Obama a une pression terrible pour faire en sorte que la déception ne soit pas proportionnelle à l'enthousiasme suscité mais la plus modérée possible.

Alors, nous revoici dans la normalité des informations. Bataille du PS, économie en crise, guerre civile au Congo, intempéries, Pakistan, Afghanistan, Israël, pouvoir d'achat, Ferrara, logement, etc. Il faut laisser travailler le nouvel élu, lui laisser quelques mois avant de le harceler à nouveau. Occupons nous un peu de nous et de ce qui nous préoccupe. Faut-il pour autant tout abandonner et oublier ? Je pense que non. Nous devons garder un œil sur ce qui se passe ailleurs, suivre l'actualité. Cela garde un intérêt. Surtout après ce que l'on vient de vivre, tout ne peut plus redevenir comme avant, c'est indéniable. Cela a tellement bouleversé le monde et ses mentalités que l'on ne peut plus reprendre totalement le cours du temps là où on l'avait laissé.

Je finirai par une citation de Chateaubriand qui s'adapte bien au moment je crois, au vu de tous ces espoirs nés ces derniers mois : "Le monde ne saurait changer de face sans qu'il y ait douleur".