Un film de Raymond Depardon
Présenté en Sélection Officielle, Un Certain Regard au Festival de Cannes
Résumé
Raymond Depardon a suivi pendant dix ans des paysans de moyenne montagne. Il nous fait entrer dans leurs fermes avec un naturel extraordinaire. Ce film bouleversant nous parle, avec une grande sérénité, de nos racines et du devenir des gens de la terre.
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Sans jamais apparaitre à l’écran, Raymond Depardon filme et presque sans mots questionne ces hommes et ces quelques femmes, plus rares, rencontrés il y a déjà quelques années.
Constat amer sur une campagne qui se meurt, l’endroit est assez sauvage, la caméra embarquée virevolte avec nous au gré des routes et chemins, s’arrêtant le temps d’un portrait. Peintures saisissantes de personnages émouvants, les hommes et femmes défilent, un hommage touchant, là une existence presque sur le point de s’achever, là un avenir plus radieux comme pour cet agriculteur et fraichement mariée à une fille venue du nord de la France.
Ici un visage, long figure longue chevelure sauvage, pour ce solitaire, quasi ermite tout au moins qui semble conjuguer la solitude au présent, cette courte apparition m’a véritablement touchée !
Et quand à la fin , quand nous avons brièvement mais sincèrement fait connaissance avec ce petit monde, c’est par un long travelling arrière que nous le quittons, le paysage s’éloigne peu à peu, comme à des amis de vacances on aimerait pouvoir dire..À l’année prochaine
Voila autre lieu, plus facile, riche en vergers, sud de la France, parti pour retourner à la terre, petit plouc de citadin que j’étais, une fermette a peine retapée avec des copains, premières dissensions et me voici sur les routes du sud, de France, comme saisonner, l’esprit léger et libre. Travail pénible mais une sensation de liberté..mais voila j’étais un « pied-tendre », deux ,trois années de cette vie et retour au bercail …Mais je le redis, jamais je ne me suis senti aussi libre..surtout une fois les muscles du dos bien assoupli, faisant de moi un cueilleur de premier choix !!;o)
Les.Inrocks.Com "..Avec ses outils modernes, Depardon filme donc avec grandeur la fin d’une certaine paysannerie, justement, la faiblesse de ceux qui veulent s’installer, les renoncements de ceux qui savent qu’ils vont bientôt mourir au sens propre, eux qui appartiennent à une génération de paysans qui a connu la fin du travail manuel, l’arrivée des machines, qui ont donné tout leur temps de vie à leur “passion”, comme le dit Raymond Privat, qui avouera quand même qu’il n’avait pas le choix. Ils sont de notre monde, nos contemporains immédiats..."
Chronicart.Com "..Tout au long de cette Vie moderne, Depardon filme chaque arrivée à la ferme par un même travelling avant, s'arrêtant à l'orée du terrain. Systématisme dont on saisit la pertinence quand ce mouvement s'inverse, à la fin du film, alors que la caméra s'éloigne et descend la montagne. .."