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Ce n’est pas autant les couleurs, que les politiques à la maison blanche qui devaient voir un changement

Publié le 06 novembre 2008 par Hugo Jolly

Pièce de théâtre

Il eut un temps où, l’avènement de l’élection d’un afro-états-unien aurait pu nous éblouir, mais quels sont les faits cachés derrière cette mise en scène des plus hollywoodiennes, depuis le 11 septembre 2001?

Entre autres, il un fait que Barack Obama travaille pour la même classe parasitaire que son prédécesseur, soit pour la bourgeoisie minoritaire non-élue, non-méritante et totalement inutile à l’humanité qui, depuis déjà plus d’un siècle, exploite le labeur du prolétariat international –majoritaire- sans en avoir obtenu le mandat par ce dernier. Si Barack semble vouloir apporter des changements au système, sachez que ce n’est pas le système capitaliste en soi, récemment mis en échec par les banquiers de Wall Street, que ce dernier vise, mais bien à y glisser des soupapes, afin de faire oublier cette mésaventure coûteuse pour le prolétariat et l’ensemble des contribuables états-uniens, et donc, d’éviter la révolution qui tente à naître, même sur leur territoire.

Ce faisant, Obama pousse aux oubliettes un tollé qui semble déjà s’estomper chez nos voisins du sud. Qui ici, a entendu parler du pillage des contribuables ces derniers mois, par les grands banquiers de Wall Street? Aurions-nous déjà oublié que plus de 850 milliards –argent fictif imprimé au fur et à mesure-de dollars ont été volés dans les poches des contribuables, dont de nombreux prolétaires, afin d’éponger la dette des bourgeois en faillite?

Autrement dit, le plus gros vol de l’histoire ne passera jamais à l’histoire, puisqu’un évènement « plus important» encore, vient de relayer ce vol aux poubelles de l’histoire, aux côtés des crimes de cet empire, restés impunis.

Le tout n’est qu’une pièce de théâtre et le sauveur n’est qu’un acteur, un valet de la bourgeoisie qui tente de sauver les meubles. Le capitalisme, même s’il a aujourd’hui un nouvel oracle, est bel et bien mort cette année, encore une fois, comme à quasiment tous les 20 ans!

Du changement, certes, mais pas tant que ça!

Tel un nouveau monarque, Obama n’envisage pas changer grand chose aux politiques extérieures de son empire, si ce n’est le masque porté par ses élites et ses troupes impérialistes.

Par exemple, vis-à-vis les Israël, Obama ne tend pas à main levée, la charte des droits humains et/ou celle des crimes de guerre. Il n’est pas question pour Washington non plus, comme pour Israël, de faire lancer des fouilles par l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique sur son propre sol, afin d’y trouver –avec certitude- des Armes de Destruction Massive. Donc encore ici, Obama, comme ses prédécesseurs, fermera les yeux sur ces doubles-mesures inadmissibles. Obama ne compte donc pas, plus que Bush, défendre les palestiniens qui meurent sous les bombardements «terrorisants» israéliens. Il n’est pas question non plus, de lancer des sanctions économiques contre l’État voyou d’Israël ou d’exiger son retrait des territoires palestiniens. Rien de neuf et glorifiant à l’horizon quoi!

Sinon, sur la question des pays socialistes de l’Amérique du sud, pour quiconque ayant vu le discours triomphal d’Obama le soir de sa victoire, ce dernier rappelait la chute du «mur». C’est tout dire la perception «étroite» qu’a Obama du socialisme! C’est quand même tout à fait normal, puisque c’est ce même clown qui tente de nous faire oublier que son système à lui, il est mort encore une fois cette année, au dépens des masses prolétaires et des divers contribuables! Dois-je vous rappeler qu’Obama était un fervent défenseur du plan de sauvetage visant à faire payer la gigantesque dette des banques « PRIVÉES » par les pauvres prolétaires, déjà pris en proies par ces mêmes banques qui saisissent leur demeure à raison de 2500 à 2700 par jour? Peut-être une accalmie vis-à-vis nos camarades sud-américains, mais sans plus…

L’élection d’un afro-états-unien, n’est malheureusement qu’un leurre.

Néanmoins, je me réjouis pour la communauté noire du monde entier qui voit en Obama, une porte qui s’ouvre sur leur avenir, et c’est indéniable en fait. J’oserai toutefois proposer à celle-ci de regarder les dirigeants «noirs» qui défendent leurs intérêts de classe, et il y en a énormément! Je pense ici à Jacob Zuma par exemple, ou même au défunt Lumumba -que Washington a fait assassiner-!

Il demeure un fait historique important que l’élection de Barack Obama aux États-Unis, mais j’ose espérer que l’humanité ne tombera pas dans le piège et que celle-ci en exigera plus qu’un changement de couleur à la maison blanche.

Ce qui ne risque pas d’arriver dans la prochaine décennie…

  

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