Bruges : Une nouvelle mise en scène

Pour sa 7ème saison, l'espace culturel Treulon ouvre une fenêtre sur tous les arts du spectacle vivant. Avec une volonté nouvelle, celle de proposer des créations originales et de les diffuser
L'agglo bordelaise compte son lot de salles de spectacle de plus ou moins grande capacité. Parmi les structures de taille moyenne, certaines ont opté pour une programmation grand public estampillée "Vu à la télé" pour attirer les foules tandis que d'autres ont préféré un positionnement un peu différent, à l'image de l'Espace Culturel Treulon de Bruges. Une structure qui mérite le détour non seulement parce que la salle d'une capacité de 468 places, offre un confort et une acoustique de grande qualité mais aussi parce que la programmation à elle seule, a de quoi séduire les spectateurs les plus exigeants. "Bien sûr il faut toujours une vitrine pour qu'une salle gagne en lisibilité mais c'est souvent la montagne qui cache d'autres petites pistes qui méritent d'être connues", souligne Franck Desmedt, directeur de la structure qui a ouvert ses portes en 2001. Et c'est sur tous ces petits plus que table la nouvelle équipe pour donner une visibilité à la salle par delà les frontières de Bruges et de l'agglo. Du théâtre musical, au théâtre classique en passant par la danse et une programmation jeune public, rien n'est écarté. "Je veux que l'espace culturel soit un lieu qui privilégie la création culturelle et où on puisse tout faire. Ma volonté est de mettre en relation des compagnies de danse, mime ou chant afin qu'elles proposent des créations issues des liens tissés entre les différents arts". Ainsi, si la création fait partie des nouvelles perspectives, la nouvelle équipe souhaite parallèlement travailler sur la diffusion. "Au-délà d'être un réceptacle, nous voulons être un diffuseur de nos propres créations". Pour y parvenir, le directeur aspire à créer des passerelles entre l'espace culturel et les théâtres parisiens. "Il faut que nous recevions des spectacles parisiens mais pas sans contre-partie. Nos créations doivent également avoir l'opportunité d'être reprises à Paris". Et toujours dans l'esprit de mêler tous les arts, Franck Desmedt a également donné naissance à un nouveau festival "La fin des moissons" qui permet chaque année d'ouvrir la saison culturelle de façon originale. "L'idée est d'illustrer le changement de saison en s'appuyant sur le concept des sculptures monumentales". Enfin, et pour la première année, l'espace culturel a concocté un programme hors les murs.
SD