Louis Aragon, grand écrivain du 20e siècle, écrit Aurélien en 1944, dans le cadre du Monde Réel. Aurélien Leurtillois, un jeune homme de 30 ans, qui n’a pas vécu sa jeunesse à cause de la guerre 1914-1918, mène une vie fantomatique dans le Paris des années 1920. La guerre l’a changé, il n’aspire à aucune ambitions. Ses rentes lui permettent de mener une vie oisive où il se réfugie dans les bras des femmes et dans les rue de Paris.
Un de ses jeux préférés? suivre des femmes dans la rue, les déshabiller du regard, et savoir si elles sont excitantes, aimables, ou des folies. “Je demeurai longtemps errant dans Césarée” le caractérise. A la recherche de quelqu’un sûrement. Pourtant il est obsédé par une image qui lui revient souvent: Bérénice la cousine de son ami le hante. Son visage avec les yeux fermés le torture, il essaye de se convaincre qu’il ne l’aime pas. Après tout, pas lui, il n’est pas fait pour ça.
Aragon nous livre un personnage torturé par ses pensées, un être qui se pose des questions, et nous plonge dans le monde surréaliste de l’après guerre. Bérénice, femme d’un pharmacien en Provence qui regarde Paris avec des yeux émerveillés, ressemble à Mme Bovary. Quand Louis Aragon à écrit Aurélien en 1944 pendant la Résistance, son message à travers ce livre était qu’on ne pouvait pas être heureux et que le cœur ne pouvait pas fonctionner correctement tant qu’il y avait cette fatalité historique de la guerre qui était ressentie.
Aurélien ne doit pas être considéré comme un roman sur la guerre, mais comme un roman qui parle des conséquences mentales de la guerre sur les êtres humains. Pour ceux qui ne l’ont pas lu, c’est une oeuvre à découvrir, en plus de l’écriture très poétique de Louis Aragon.
posté le 04 mars à 12:52
Un roman époustoufflant, sur l'incapacité d'aimer après les horreurs de la guerre, comment aimer après avoir vu son horreur crue et baillante... Aimer amère torture.......