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Il y a 20 ans : Splatterhouse, Super Mario Bros 2 et 3

Publié le 05 novembre 2008 par Onigiri

Wouhou, c’est encore l’heure de revenir dans le temps, qu’est-ce que j’aime le mercredi ! Après cette attaque type “sourire Colgate, mais un peu forcé”, on ne va pas trop se perdre dans les détails et on va filer direct à l’essentiel, si vous le voulez bien.

Figurez-vous qu’à cause de la Megadrive, dont je vous parlais la semaine dernière, on a raté quelques anniversaires dans la foulée. Ah ben oui, mais il faut bien se garder un peu de gâteau de temps en temps, sinon ça passe trop vite et on a toujours l’impression de ne pas en avoir profité. Mais rassure toi, ami lecteur, sur Insert Coin, il y a des anniversaires tous les mercredi, comme quand tu allais à l’école primaire, et que tu invitais tes copains et tes copines à venir fêter le tien à la maison, avec du Coca et des Smarties à volonté.

Et donc cette semaine, on va s’attarder un peu sur un titre majeur de la PC Engine, j’ai nommé Splatterhouse, de Namco. Ouais, je vous accorde qu’avec un bon accent franchouillard, le titre du jeu ne sonne pas terrible. Mais à l’époque, on s’en foutait qu’il ait un titre moyen, ce jeu, parce que c’était, en 1988, l’occasion de s’offrir quelques frayeurs sur sa console, bien avant les Resident Evil et autres Silent Hill. Splatterhouse, que l’on pourrait traduire par “la maison éclaboussée” (de sang, donc) constitue ce que l’on pourrait considérer comme les prémisses du jeu d’horreur en arcade et sur console.

Le jeu est sorti le 1er novembre 1988 sur les bornes d’arcade japonaise. À l’époque, les Japonais n’ont pas vraiment l’habitude des jeux d’horreur, encore moins dans une salle d’arcade. Et pourtant, le jeu commence rapidement à faire parler de lui, justement pour cette petite touche d’audace, mais aussi pour son ambiance malsaine et très particulière, surtout pour l’époque. Vous contrôlez Rick, un pimpant jeune homme, étudiant en parapsychologie (oui, ça part mal) qui ne trouve rien de plus intéressant à faire que de partir, accompagné de Jennifer, sa fiancé (oui, sinon, c’est pas drôle), à la recherche du Docteur West, qui est porté disparu. Le tout dans une maison hantée. Oui, alors je sais que dans les jeux d’arcade, on a tendance à accorder assez peu d’importance au scénario, m’enfin quand même, tant qu’à faire, s’il pouvait ressembler à autre chose qu’à un comte périmé des frères Grimm, on ne s’en plaindrait pas.

Et sinon, qu’est-ce qu’il se passe, dans cette maison hantée ? OHLALA, mais quelle surprise, à peine arrivée, votre copine, elle est kidnappée par les méchants ! Et là, les méchants ils vous tuent ! oui, oui ! Mais heureusement, il y a un masque mystérieux qui vient sur votre visage et qui vous ressuscite ! WTF ?!

Bon, outre ce scénario pondu sur les chiottes, il faut bien reconnaître que le jeu est quand même pas mal. Jason Voorhees Rick a la classe avec son petit masque dans le plus pur style de Vendredi 13, et va devoir arpenter cette maison hantée, traversant les douves, les différentes pièces ou encore le jardin, pour retrouver sa douce. Bien sûr, le chemin est parsemé de monstres aussi moches que dangereux, et les pièges sont nombreux. Pour casser du mort-vivant, vous avez principalement trois armes : une barre à mine, un hachoir de boucher, ou encore un fusil à pompe. Le reste du temps, vous êtes à mains nues. Et c’est donc dans ce jeu, qui emprunte légèrement son gameplay aux beat them all de l’époque, que vous allez vous offrir quelques frayeurs.

Parce que oui, Splatterhouse parvient tout de même à faire peur, même si aujourd’hui, il pourrait paraître d’un convenu morne et d’une tristesse à toute épreuve. Il n’en est rien. L’ambiance est particulièrement bien rendue, le côté malsain du jeu transpire à chaque niveau, les monstres sont assez réussis, et le tout est plutôt glauque et morbide à souhait. Splatterhouse a été adapté en 1989 sur NES, et en 1990 sur PC Engine. Il a également connu deux suites, sur Megadrive, en 1992 et 1993.

Il serait toutefois bête de terminer cette note du 5 novembre 2008 sans préciser que, autre anniversaire que nous avons raté, Mario fêtait l’arrivée de son troisième épisode sur Famicom, au Japon. Eh oui, Super Mario Bros 3 arrivait le 23 octobre 1988 chez nos amis nippons, avant de traverser le Pacifique en 1990, puis l’Atlantique en 1991. Le même Mario, d’ailleurs, comme pour faire un cadeau aux fans, sortant le même mois Super Mario Bros 2 sur la NES américaine. Il faut savoir que cet épisode, sous-titré Mario Madness, n’est pas le “vrai” Super Mario Bros 2, du moins pas celui que les Japonais ont connu en leur temps.

Non, celui-ci est issu d’une autre production japonaise, toujours issue de Nintendo, et baptisée Yume Kôjô : Doki Doki Panic. Littéralement : Usine à Rêves : le coeur s’emballe (oui, c’est pourri, mais parfois c’est super dur à traduire, le japonais, donc on fait au mieux). Il s’agissait donc d’un jeu de plateforme classique, mais qui cassait pas mal avec les codes de Mario : pour commencer, il était possible de prendre quatre personnages : Mario, Luigi, Toad ou la princesse Peach. Ensuite, plus de système de champignon pour devenir Super Mario, la vie est maintenant symbolisée par deux losanges rouges sur le côté. Lorsque vous vous faites toucher, vous perdez un losange. Si vous perdez vos deux losanges, évidemment, vous mourez.

Globalement, ce jeu est considéré comme étant moins bon dans la série. Mais Nintendo finira par réparer cette facétie, en sortant plus tard Super Mario Bros : The Lost Levels, qui est l’adaptation en occident du “vrai” Super Mario Bros 2, que les Japonais ont connu à l’époque. Pour les Japonais, cette version particulière de Super Mario Bros est bien sortie au Japon (alors qu’ils avaient déjà Doki Doki Panic, allez comprendre) sous le nom Super Mario Bros USA. Et la boucle est bouclée…


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