Le faux suspense s’est achevé par la victoire annoncée de Barack Obama sur John McCain. Je me préparais à rédiger un texte dithyrambique et lyrique sur cette victoire symbolique où un jeune noir parvient au poste suprême soulevant un espoir magnifique. Bzz ! Bzz ! Mais je me suis endormi sur le clavier de mon ordinateur. C’était tellement beau que c’était vraiment chiant. Pourtant je dois reconnaître que j’ai senti le souffle de la déflagration qui m’a rappelé mai 1981 avec ses larmes de joie et la liesse populaire dans les rues pour fêter l’élection de François Mitterrand ou encore juillet 1998 quand nos Bleus sont devenus Champions du Monde de football. Hélas ! Avec le recul on a vu ce qu’il en est devenu de la victoire de la rose et quant au ballon rond chaque match des nôtres nous arrache désormais des larmes de tristesse.
Profitons de l’enthousiasme soulevé par l’élection du nouveau président Américain, c’est bon pour le moral, mais ne soyons ni naïfs ni aveugles, attendons les actes pour juger le nouveau locataire de la Maison Blanche en espérant très fort que la fête ne se termine pas en gueule de bois d’ébène !