Plusieurs pays européens dont la France rétrogradent dans le classement établi d’après la perception de la corruption d’agents publics, selon l’enquête annuelle livrée hier par l’ONG Transparency International. La France perd quatre places, en pointant au 23e rang avec un indice de corruption (CPI) de 6,9, contre 7,3 l’an dernier, sur une note idéale de 10 (pays non corrompu).
Transparency épingle la France où “plusieurs affaires impliquant des personnalités publiques haut placées ont fait surface ces deux dernières années”. Le feuilleton Clearstream mettant en cause l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin comme la mise en examen de l’ancien président de la République Jacques Chirac y sont pour quelque chose. Sur le plan privé, c’est le scandale lié à la caisse noire de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) qui a marqué les esprits. La présidente de Transparency, Huguette Labelle, salue en même temps “les progrès de la France dans la mise en conformité avec les lois issues de la convention anticorruption de l’OCDE”.
Les 20 premiers pays sont :
1e - Danemark (9,3)
1e - Suède (9,3)
1e - Nouvelle-Zélande (9,3)
4e - Singapour (9,2)
5e - Finlande (9,0)
5e - Suisse (9,0)
7e - Islande (8,9)
7e - Pays-Bas (8,9)
9e - Australie (8,7)
9e - Canada (8,7)
11e - Luxembourg (8,3)
12e - Autriche (8,1)
12e - Hong Kong (8,1)
14e - Allemagne (7,9)
14e - Norvège (7,9)
16e - Irlande (7,7)
16e - Royaume-Uni (7,7)
18e - Etats-Unis (7,3)
18e - Japon (7,3)
18e - Belgique (7,3)
Plus d’info sur le site de Transparency International, et dans ce pdf (dossier de presse).
Lu dans La France mal perçue en Europe sur la corruption, dans La Tribune du 24 septembre 2008.