Après nous le déluge… Mais cette fuite en avant n’en est pas une. En effet, en attendant le remboursement du capital, il faut payer les intérêts et c’est bien le contribuable actuel qui doit assurer « le service de la dette », deuxième poste des dépenses de l’État (17% du budget). Ce service deviendra d’autant plus lourd que les taux d’intérêt réels risquent d’augmenter substantiellement.
Mais qu’est-ce qui laisse prévoir une telle augmentation de la dette ?
S’agissant du plan de sauvegarde financier (et en laissant de côté le plan de sauvegarde économique) il comporte deux volets : l’aide de l’État pour recapitaliser les banques (40 milliards) et la garantie apportée par une caisse de refinancement des établissements de crédits (320 milliards). Dans le premier cas, il est tout à fait vrai que les banques françaises, comme bien d’autres, sont sous-capitalisées, ce qui ne permet pas de faire suffisamment face aux risques sur fonds propres. Mais est-ce le rôle de l’État que de recapitaliser les banques privées, alors que les actionnaires et les marchés sont là pour cela ?