Le gliome est un type de tumeur cérébrale (au cerveau). Une tumeur est une masse anormale qui résulte de la multiplication ou de la division cellulaire accrue. On peut aussi l'appeler néoplasme. Que la tumeur se forme dans le cerveau ou ailleurs, elle peut être bénigne (non cancéreuse) ou maligne. Dans ce dernier cas, c'est un cancer. Le gliome est particulièrement dangereux car il a tendance à prendre du volume rapidement et à s'étendre dans le cerveau.
Des tumeurs peuvent se former dans n'importe quelle partie du cerveau, le long des nerfs cérébraux ou dans les tissus qui enveloppent le cerveau. On distingue les tumeurs cérébrales primaires et les tumeurs secondaires.
Les tumeurs cérébrales secondaires (métastatiques) sont plus fréquentes que les tumeurs primaires. Ces tumeurs secondaires proviennent d'un cancer qui est apparu d'abord dans les poumons, les seins, les reins ou la peau, et qui se propage ensuite au cerveau. Chez les enfants, certaines tumeurs cérébrales proviennent de tissus qui sont présents dans l'embryon même avant la naissance. Les tumeurs chez les adultes sont généralement différentes de celles qui se développent chez les enfants et sont rarement observées dans ce groupe d'âge.
Les gliomes sont l'un des nombreux types de tumeurs cérébrales primaires. Ils se développent dans les cellules spécialisées qui constituent le cerveau et ses enveloppes. Au Canada, on compte plus de 10 000 cas de tumeurs cérébrales (primaires et secondaires) chaque année, et les tumeurs primaires représentent au moins un tiers de ces cas. Le gliome est diagnostiqué chez 75 % des enfants atteints de tumeurs cérébrales; il est moins fréquent chez les adultes, représentant seulement 45 % des cas de tumeurs cérébrales.
Les trois principales formes de gliomes sont : les gliomes du tronc cérébral, les gliomes du nerf optique et les gliomes mixtes.
Les gliomes du tronc cérébral (astrocytomes) sont obsevés surtout chez les enfants et représentent 10 % à 25 % des cas de tumeurs cérébrales dans ce groupe. La fréquence est la même pour les deux sexes, la tumeur se manifestant généralement entre cinq et 10 ans. Les gliomes du tronc cérébral se trouvent dans la région du cerveau et de la moelle épinière qui est responsable de nombreuses fonctions vitales, à savoir la vision, l'équilibre, la force, le réflexe pharyngé, la toux et la déglutition.
Les gliomes des nerfs optiques se forment le long des nerfs des yeux, au niveau du chiasma optique (là où les nerfs optiques se croisent) et de l'hypothalamus. Leur croissance est généralement lente. Ces tumeurs peuvent réduire la vision, causer une vision double et l'inflammation du nerf optique.
Les gliomes mixtes sont des tumeurs qui se forment dans plusieurs types de cellules cérébrales.
Causes
On ignore ce qui cause les tumeurs cérébrales primaires. Il semble que certaines tumeurs soient héréditaires. Bien que la biologie des gliomes chez les humains et les animaux ne soit pas encore bien connue, des études sont en train de mettre au jour les caractéristiques uniques du cancer, y compris les mécanismes lui permettant de survivre et de se propager dans le cerveau.
Avec ces nouvelles connaissances, on pourrait élaborer les stratégies suivantes :
- traitements qui détruisent précisément les cellules des gliomes, pour laisser les cellules normales intactes
- traitements qui limitent la propagation du cancer
- traitements qui bloquent les molécules qui maintiennent la tumeur en vie.
Symptômes et Complications
Les gliomes provoquent un vaste éventail de symptômes semblables à ceux qui sont causés par les autres tumeurs cérébrales. Le type et la gravité des symptômes suivants varient selon la localisation du gliome.
Les maux de tête peuvent être causés par la pression exercée par la masse tumorale elle-même ou la par tuméfaction des tissus autour de la tumeur. La douleur peut aussi résulter de la distortion causée par la tumeur au niveau de la membrane externe ou des vaisseaux sanguins cérébraux. La toux ou l'effort physique peuvent intensifier la douleur, qui peut s'accompagner de nausées et de vomissements (parfois plus graves le matin), de changements de la vision (vision double ou baisse de l'acuité visuelle), et de somnolence.
Des crises convulsives partielles ou généralisées peuvent être déclenchées par la tumeur, l'oedème cérébral ou la formation de cicatrices.
La dysfonction neurologique est un symptôme pouvant altérer la parole, la mémoire et la vision. D'autres symptômes possibles sont :
- faiblesse localisée ou perte de sensibilité, causées par l'invasion ou la compression des tissus cérébraux adjacents
- perte des fonctions situées dans la partie touchée par la tumeur; il en résulte, par exemple, un déficit auditif, des troubles de la parole, des difficultés de coordination, de la maladresse et des chutes
- troubles du comportement et de la personnalité, y compris l'instabilité émotionnelle et les changements rapides de l'humeur
- vigilance réduite
- faiblesse et léthargie
- malaise général
Le déclin des capacités intellectuelles et la perte de mémoire peuvent se manifester, entre autres, par la difficulté à calculer et le défaut de jugement.
Diagnostic
Dans la plupart des cas, les patients consultent leur médecin de famille parce qu'ils ont remarqué quelque chose d'inhabituel dans leur santé quotidienne. Les symptômes signalés pourraient être ceux qui étaient mentionnés plus haut, notamment maux de tête, vision double ou floue, crises convulsives, nausée ou vomissements, faiblesse, manque d'équilibre ou changements dans la personnalité.
Le médecin établira alors un bilan complet de la santé et effectuera un examen physique. S'il soupçonne un gliome, le médecin dirigera probablement son patient vers un neurologue ou un neurochirugien. Des analyses et des examens seront prescrits au patient : analyses de sang, radiographie pulmonaire, électroencéphalographie, tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique (IMR), qui aident à localiser la tumeur. De plus, on pourra procéder à une biopsie pour déterminer le type de tumeur.
Une fois le diagnostic de tumeur cérébrale confirmé, le patient et son médecin décideront ensemble de la meilleure méthode de traitement. Ils verront également si le patient peut continuer à conduire sans danger.
Traitement et Prévention
On doit traiter sans tarder les tumeurs cérébrales primaires, car le traitement précoce améliore les chances d'obtenir une issue favorable. Le traitement varie en fonction du type de tumeur, de sa grosseur et de la santé générale du patient. Selon le stade du gliome, le traitement aura pour but de guérir, de soulager les symptômes, d'améliorer les fonctions ou d'aider le patient à mieux se sentir.
On dispose de trois types de traitement contre les tumeurs cérébrales : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. L'utilisation de certains médicaments peut aussi aider à atténuer les symptômes incommodants.
La chirurgie est le traitement le plus couramment utilisé dans les cas de tumeurs cérébrales primaires chez l'adulte. Certaines tumeurs peuvent être enlevées complètement. Si la tumeur est profonde ou si elle a envahi les tissus cérébraux, on peut en réduire le volume (en enlevant une grande partie de la masse tumorale). Ces interventions nécessitent une craniotomie, opération qui consiste à tailler un volet osseux dans le crâne pour atteindre le cerveau. Lorsque l'ablation de la tumeur est terminée, on remet le volet osseux à sa place, ou insère un morceau de métal ou de tissu sous la peau pour recouvrir l'ouverture pratiquée dans le crâne.
La localisation des gliomes du tronc cérébral pourrait rendre l'extraction chirurgicale impossible. On doit alors faire appel à la radiothérapie. Certains médecins préconisent aussi le recours à la chimiothérapie avant ou après la radiothérapie.
Dans le cas où un gliome du nerf optique altère la vision du patient, on peut envisager une opération chirurgicale. Si la vue est préservée, un suivi rigoureux sera effectué à intervalles réguliers, à l'aide des techniques d'imagerie. La radiothérapie pourrait se révéler utile.
Dans les cas où l'extraction de la tumeur n'est pas possible, la chirurgie permettrait quand même de réduire la pression intracrânienne et de soulager les symptômes. De nos jours, la chirurgie stéréotaxique (guidée par une localisation radiologique de la tumeur) peut aider à l'extraction de tumeurs profondes.
La radiothérapie peut être recommandée pour certaines tumeurs qui répondent à ce traitement. La radiothérapie externe utilise des rayons X émis par un accélérateur linéaire ou un appareil fonctionnant au cobalt pour tuer les cellules cancéreuses à partir d'une source externe et réduire le volume de la tumeur. La radiothérapie interne, quant à elle, consiste à introduire des substances radioactives (radioisotopes placés dans des tubes en plastique) à l'intérieur de la tumeur pour tuer les cellules cancéreuses à partir d'une source interne.
La chimiothérapie est l'utilisation de médicaments pour tuer les cellules cancéreuses. On administre les médicaments par la bouche, sous forme de comprimés, ou par des injections dans une veine ou un muscle. La chimiothérapie est un traitement général, car le médicament pénètre dans le courant sanguin, circule partout dans l'organisme et tue les cellules cancéreuses qui ont pu migrer loin du foyer primitif.
La biothérapie (utilisation de notre propre système immunitaire pour combattre le cancer) fait actuellement l'objet d'essais cliniques. Ce traitement tente de stimuler l'organisme du malade pour qu'il combatte le cancer. En utilisant des substances produites par l'organisme ou des produits conçus au laboratoire, les chercheurs stimulent, guident ou rétablissent les mécanismes de défense naturels dans leur lutte contre le cancer. Ce traitement est parfois appelé thérapie à l'aide de modificateurs de la réponse biologique ou encore immunothérapie.
Voici d'autres médicaments qui peuvent être utilisés dans le traitement des tumeurs cérébrales :
- corticostéroïdes, comme la dexaméthasone, pour réduire l'oedème cérébral
- diurétiques osmotiques, comme l'urée ou le mannitol, pour réduire l'oedème cérébral (et la pression intracrânienne accrue qui lui est associée)
- anticonvulsivants, comme la phénytoïne, pour maîtriser les crises convulsives
- analgésiques pour soulager la douleur
- antiacides ou antihistaminiques pour réduire les ulcères causés par le stress
La qualité de vie du patient doit être pris en considération dans le traitement. Aussi, on devrait envisager des mesures visant à améliorer le bien-être et la sécurité du patient, la physiothérapie, l'ergothérapie et d'autres mesures similaires. L'aide psychologique, les groupes de soutien, comme ceux qui sont offerts par la Société canadienne du cancer, et d'autres programmes semblables peuvent aider le patient et ses proches à faire face à la maladie.
Au Canada, beaucoup de nouveaux traitements et de combinaisons de traitements sont évalués actuellement dans le cadre d'études contrôlées. Les personnes atteintes de cancer peuvent consulter leurs médecins si elles souhaitent participer à un essai clinique.
De plus, les patients peuvent avoir besoin d'aide juridique pour formuler des directives à l'avance, comme préparer leur lettre de procuration, si leurs capacités physiques ou intellectuelles risquent de se détériorer.
Bien que certains facteurs aient été proposés, comme l'exposition aux produits chimiques ou aux fumées, la radiation et les virus, on n'a pas pu établir avec certitude une relation de cause à effet dans le cas des gliomes. L'hérédité et les gènes provoquant le cancer (oncogènes) peuvent jouer un certain rôle, notamment chez les enfants.
À l'heure actuelle, il n'existe aucune mesure de prévention ou de dépistage pour les personnes en bonne santé.
Bonne journée,
Marie-Claude
ref: Canoe-santé.com
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 19 novembre à 18:25
bonjour, je recois un mail d'une enfant atteinte d'un cancer cérébral ! !Les photos sont attroces. Montrent des tâches sur tout le corps de cette enfant. J'ai des doutes sur la véracité de ce qui est décrit comme un cancer cérébral. Je tiens les photos à votre disposition.