Les benefices de la BNP touches

La banque française a fait état d’un résultat net de 901 millions d’euros  au troisième trimestre. Ce repli de 55% est imputable aux provisions et charges liées à la crise. via le jdf.com

BNP Paribas a fait état ce mercredi d’un bénéfice net en baisse de 55% au troisième trimestre à 901 millions. Selon le groupe, «l’impact direct de la crise financière est très supérieur à celui des trimestres précédents». Elle a amputé de 507 millions d’euros les revenus du groupe contre 230 millions il y un an, selon le communiqué de l’établissement. D’autre part, la crise a fait s’envoler les coûts du risque, suite à la baisse de la notation financière des rehausseurs de crédits, à la faillite de Lehman Brothers ainsi que des banques islandaises, précise la banque. En conséquence, l’impact de la débandade financière sur les coûts du risque se chiffre à 1,19 milliard d’euro contre 115 millions en 2007. BNP Paribas tient toutefois à souligner que « tous ses pôles contribuent positivement au résultat avant impôt du groupe qui s’établit à 1 143 millions d’euros » grâce à une politique bien gérée, notamment «un bon positionnement relatif de ses portefeuilles de crédit ». Les crédits immobiliers du groupe sont quant à eux gérés de «façon conservatrice dans tous les marchés» incluant les pays émergents, limitant ainsi son exposition. Mais les provisions liées à la crise ont pesé lourd dans ses comptes, même si la banque en ressort malgré tout bénéficiaire ce trimestre. L’ex- fleuron de la finance Lehman Brothers en faillite à la mi-septembre aura à elle seule impacté BNP Paribas à hauteur de 512 millions d’euros. Il n’empêche que l’établissement fait preuve d’une certaine résistance. Ainsi, son produit net bancaire au troisième trimestre s’affiche à 7,6 milliards d’euros en baisse de seulement 1% sur un an. En ces temps d’incertitude, la banque reste confiante sur sa solidité financière et indique dans son communiqué que «ses fonds propres Tier One ont progressé de 9,6% depuis le début de l’année, à 40 milliards d’euros». Elle souhaite également les renforcer grâce à son rapprochement avec Fortis en Belgique et au Luxembourg, afin de «poursuivre sa stratégie de développement».