Baisse continue des prix, allongement des durées de transactions, plus grandes marges de négociation : c’est « un marché de l’immobilier propice aux acheteurs » que décrit le dernier baromètre Entreparticuliers.com, publié lundi.
« L’indicateur le plus marquant en ce mois d’octobre, est l’augmentation du taux de négociation consenti par les vendeurs », constate Stéphane Romanyszyn, président d’Entreparticuliers. Ce taux est en effet passé en un mois de 7.4 à 8.4%, son niveau le plus élevé depuis le lancement du baromètre, début 2007. Conséquence logique de cette progression, les ventes sans négociation se font de plus en plus rares : elles n’ont représenté que 29% du total des transactions conclues le mois dernier, contre 33% en septembre et 37% en octobre de l’année dernière.
Autre fait notable, la nette progression du délai de réalisation des ventes, qui était orienté à la baisse depuis deux mois. En moyenne, 11 semaines sont désormais nécessaires à un vendeur pour trouver un repreneur, soit le délai le plus long depuis près de deux ans. « Il faut aussi prendre en compte [le fait] que certains vendeurs diffèrent leur projet de cession en se retirant du marché s’ils ne parviennent pas à conclure en quelques mois », observe Stéphane Romanyszyn.
En termes de prix, la tendance reste orientée à la baisse. En octobre, par rapport à septembre, les prix des appartements ont reculé de 1.6%, ceux des maisons de 2.4%. En comparaison annuelle, Entreparticuliers constate des reculs respectifs de 2.1 et 4.2%. La région Rhône-Alpes est la plus affectée, avec, sur douze mois, une baisse de 5.6% pour les appartements et un repli de 7.9% pour les maisons. Les prix des appartements font de la résistance en Île-de-France (+0.6%) et, dans une moindre mesure, dans le Nord (-0.6%).
Pour Stéphane Romanyszyn, « les vendeurs actuellement sur le marché sont ceux qui ont besoin de vendre et sont donc prêts à discuter le prix » de leur bien. Le moment est donc venu pour les acheteurs de « profiter des prix qui baissent pour faire des offres ». Une situation qui pourrait se renverser dans quelques mois selon le dirigeant, « lorsque les vendeurs auront repris de l’assurance, que la crise financière et économique révélée brutalement aura été intégrée dans les esprits, et que la distribution de crédits aura recouvré son train normal ». Ce qui devrait de toute évidence prendre plus de « quelques mois »…
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