Je ne vous parlerai donc pas de cette élection américaine qui fait tant couler d'encre. Je ne vous parlerai pas de ce nouveau président dont la couleur de peau fait oublier le programme. Je ne vous parlerai pas de ce président qui s'est fait élire un peu parce qu'il voulait arrêter la guerre en Irak et peut-être pas parce qu'il voulait envoyer des troupes ailleurs. (en Iran ? au LIbéria ? au Congo ? au Darfour ?)
Je ne vous parlerai pas de la presse prolixe aujourd'hui, jusqu'à l'écoeurement. Comme si aucun article, fut-il sur la politique intérieur, ne pouvait se passer du mot "Obama".
Tenez, dans le Parisien, on nous explique que Nicolas Sarkozy fait des meetings secrets, en bon chef de parti qui n'ose le dire : eh bien, je vous le donne dans le mille ! Nicolas est comparé à Barack ! "C'est notre Barack à nous !"
Ben voyons ! Nicolas, n'oublions pas, c'est avant tout le copain de Bush.
Ce qui est étonnant, c'est qu'on nous parle d'espoir. Comme si l'élection d'un président américain allait changer quelque chose ici et maintenant. On est en plein dans la pensée magique.
Et surtout on nous bourre le mou. Pendant qu'on nous fait rêver avec le "American dream" et le "American way of life", on nous parle pas de la Poste qu'on privatise, de la retraite à 70 ans, (comme aux USA, d'ailleurs...) on ne nous montre pas du doigt notre blondinet qui fait des congrès à Vichy.
Beau paradoxe : on glorifie un noir à la tête des USA et on nous expulse des noirs, chaque jour, dans notre beau pays...
Alors qu'on n'a même pas eu les couilles pour élire une meuf l'année dernière, est-ce qu'on pourrait, aujourd'hui, élire un noir, en France ? J'ai des doutes...
CC