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Les meetings secrets de Sarkozy.

Publié le 05 novembre 2008 par Anakyne
    Les meetings secrets de Sarkozy. MEAUX (SEINE-ET-MARNE), LE 13 AVRIL 2007. Ministre, candidat à la présidence, ou président de la République, Nicolas Sarkozy aime se ressourcer « en famille » lors de meetings de l’UMP.
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MEAUX (SEINE-ET-MARNE), LE 13 AVRIL 2007. Ministre, candidat à la présidence, ou président de la République, Nicolas Sarkozy aime se ressourcer « en famille » lors de meetings de l’UMP.


(LP/M. MENOU.)">Les meetings secrets de Sarkozy.

ELYSEE.

Les meetings secrets de Sarkozy

Il y a l'agenda officiel de Nicolas Sarkozy, et l'agenda non remis à la presse. Régulièrement, où qu'il se trouve en France, le président de la République tient des meetings de chef de parti. Comme hier, à Vaujours, en Seine-Saint-Denis.

05.11.2008, 07h00     

C'EST DEVENU une habitude, une gourmandise qu'il s'autorise dans un agenda surchargé. A chacune ou presque de ses visites de terrain, Nicolas Sarkozy sème les journalistes vers midi, pour retrouver à quelques kilomètres de là des militants UMP... pour un meeting privé. La police guette, la presse est interdite d'entrée. En déplacement en Seine-Saint-Denis, hier, le militant Sarkozy a ainsi fait escale au gymnase de la commune de Vaujours.

A l'intérieur, sous une température tropicale, ils sont 500, peut-être plus, chauffés à blanc. Tous ont été prévenus discrètement quelques jours avant par un appel ou un SMS de la fédération UMP ou un ami.

« Ça fait dix-huit mois, je ne suis même pas fatigué ! »

Pour le président, toujours encarté à l'UMP (mais pas à jour de cotisations...), c'est une façon de recharger les batteries « en famille » et de rendre compte à « ceux qui l'ont élu ». Alors, il s'en donne à coeur joie. « Notre Obama à nous, c'est lui ! », commence « le Monsieur Loyal », Eric Raoult, maire UMP du Raincy. Sarkozy rit, la salle aussi.

Le président se lance. « Ça fait dix-huit mois, je ne suis même pas fatigué ! » Tout y passe : le Front national, les réformes, la crise, la Géorgie, l'UMP aussi. Sa cible favorite : le PS. « Il a dit que les choses importantes dans le monde allaient être traitées à Washington le 15 novembre et des choses un peu moins importantes au congrès de Reims », rigole Raoult. Sarkozy vante l'ouverture, mais insiste surtout sur la diversité, citant Rachida Dati et Rama Yade. « Cette France diverse, il nous a dit qu'il la voulait », rapporte Kamel Hamza, élu UMP de La Courneuve. Une façon pour le président-militant d'appeler ses troupes de Seine-Saint-Denis à la mobilisation. « Il nous a dit : Ayez de l'ambition. Il nous a montré qu'on pouvait réussir. J'ai tellement entendu : T'es jeune, t'es black... », raconte Madi, porte-parole des « Jeunes Pop » (comme populaires) du département, galvanisée. Pas un mot sur les élections américaines. « Mais c'était un clin d'oeil de venir en Seine-Saint-Denis le 4 novembre », s'amuse Julien.

Vingt minutes et une « Marseillaise » plus tard, Sarkozy s'engouffre dans sa voiture, fait coucou à la foule. « On veut vous voir ! » hurle une femme. « Nicolas », comme l'appellent les militants, n'y résiste pas. C'est parti pour un bain de foule. On se croirait à la sortie d'un concert. « Il parle comme le peuple », salue Marie-Thérèse, un peu groupie, qui le suit depuis... 1981. Restée dehors - la salle était pleine -, Yvonne se pâme : « La classe qu'il a ! Il est venu nous voir, nous les petites gens. Ça, c'est un homme ! » Kamel, lui, se prend à rêver que Sarkozy revienne à La Courneuve, malgré ses mots sur le Kärcher. « Il a dit : La banlieue, c'est un territoire de France. S'il vient, on sera là pour l'accueillir. Les gens ont oublié... »

Le Parisien


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