On ne peut qu'applaudir des deux mains. Si l'offre de Salesforce rappelle un peu celle d'Amazon, elle s'en différencie néanmoins largement, en ce sens qu'il ne sera - pour l'instant - question que d'applications construites par dessus l'API de Web Services de Salesforce, et conçues avec le langage de développemet propriétaire.
Ce qui est amusant chez Salesforce, c'est cette facilité avec laquelle cette entreprise, jeune, est arrivée à concrétiser ce que d'autres mettent des années à conceptualiser. Car après tout, héberger l'apllication, puis les données, puis les applications tierces développées pour les exploiter, ce n'est finalement pas si difficile à imaginer. Des secteurs entiers de l'édition de logiciel pourraient s'en inspirer, de la CAO à la gestion de la paie. Il est étonnant qu'aucun acteur de la 3D et du PLM ne soit encore parvenu à un niveau aussi abouti.
Mais il n'y a pas que l'offre elle-même. Le marketing Salesforce est également étonnant. Je me souviens qu'à une époque pas si lointaine, la home page de SalesForce proposait sur un encart, aux employés d'Oracle, de quitter une entreprise vieillissante pour rejoindre le futur leader des applications pour l'entreprise, tandis qu'un autre encart rappelait aux clients d'Oracle qu'il leur faudrait bientot migrer vers la suite applicative appelée à devenir le futur leader.
Cette fois, c'est sur le terme web 3.0, cette notion fumeuse et évanescente, que Salesforce innove: l'éditeur considère tout simplement que par web 3.0, il faut comprendre PaaS (PaaS: Platform as a Service). Tout un programme, comme dirait Mon Général...