L’Amérique choisit un noir
Un espoir d’égalité se réalise
Quand Hillary Clinton et Barack Obama se battaient pour représenter les démocrates aux présidentielles américaines, il y a quelques mois, j’avais pensé: “Pfffffffffff! Une femme et un noir! Ils vont nous foirer les élections ces cons! Ni l’un, ni l’autre ne passeront jamais”. Je m’étais trompée. Quelle joie, pour une fois de m’être fourvoyée.
Obama: juste un homme
Bien qu’il soit aussi blanc que noir, la première chose qu’on voit chez Barack Hussein Obama, c’est sa couleur de peau foncée. Cela devrait être insignifiant. Cela ne l’est pas. Du moins pas jusqu’à aujourd’hui. Je ne crois pas ce monsieur meilleur qu’un autre. Pas pire non plus. Comme n’importe quel blanc, bientôt il décevra les espoirs mis en lui. On lui pardonnera moins qu’à un blanc, de même qu’on pardonne moins les erreurs commises par une femme que par un homme.
L’honneur retrouvé
Ce vote, qui ne changera pas grand chose à la politique américaine -je le crains, avec un peu de chance je me trompe à nouveau et l’histoire se dirigera vers un mieux- reste néanmoins important, primordial, d’un point de vue mondial, pour les minorités éthniques controlées par un pouvoir blanc ainsi, qu’en particulier, pour les afro-américains et les africains. Ce vote signifie que les blancs sommes en train de changer, que nous sommes capables de donner notre confiance à un noir d’origine kenyanne, que nous savons percevoir l’incroyable intelligence d’une personne de couleur au-delà de sa teinte de peau. J’espère que ce choix du peuple américain, largement appuyé par les européens et le reste de la planète, permettra aux noirs du monde entier de retrouver une confiance que les blancs leur avons enlevé à coups de bâtons. Les noirs sont là. Ils existent. Malgré la lourde histoire que nous avons imposé aux peuples africains, ils peuvent relever la tête. Dorénavant, il faudra compter avec eux. Enfin!
Obama: un espoir d’ascension pour les opprimés et les oubliés.