Par 52% contre 47, par 338 délégués contre 156, Barack Obama est le 44ème Président des Etats-Unis ; mieux la chambre des représentants et le congrès sont Démocrates.
Oui, je crois que nous entrons peut être enfin dans le XXIeme siècle, qu’on le veuille ou non, le fait de porter à la tête de la première puissance du monde un Noir ne peut être passé par pertes et profits.
Enfin, les
américains ont refermé cette parenthèse où le mensonge, la peur et la médiocrité étaient élevés au rang de valeurs morales, est-ce la fin également de longue, trop longue, réaction
conservatrice initiée par Ronald Reagan, c'est aussi une quesion cruciale.
Non que les problèmes des Etats-Unis, les problèmes du monde se soient évaporés vers les 5 heures du matin, avec le résultat de cette élection ; Barack Obama et les Démocrates ont désormais à assumer ce moment historique.
Je veux y croire mais je garde en mémoire le livre de John Stiglitz, ce prix Nobel d’économie et conseiller de Bill Clinton, où il faisait part de ses aveuglements sur ce toujours plus de dérégulations dans le système américain tant ils étaient éblouis par ce cycle de croissance qui a présidé cette présidence, tant ils ont cédé aux sirènes de certains lobbys.
Barack Obama est aujourd’hui face aux urgences d’un monde poly-fracturé, et nul doute que notre village planétaire observera avec une attention extrême sa politique tant intérieure qu’extérieure.
Il sera tant de « juger » le moment venu, alors pour l’heure, je veux y croire et comme en écho venant de l’histoire ségrégationniste, j’ai en tête ce morceau de John Coltrane « Alabama ». En 1963, quatre fillettes noires sont tuées dans un attentat à la bombe sur l'église baptiste de la 16e rue à Birmingham (Alabama). Suite à cette tragédie, Coltrane enregistre ce morceau.
Alors l’élection de Barack Obama, c’est aussi ça pour moi…
En France aussi, pourrions nous y croire ?
Découvrez John Coltrane!