Les commandes à l'industrie aux Etats-Unis ont régressé de - 2,5 % en septembre bien au-delà des - 0,8 % attendus mais la dégradation est moins nette qu'en août où la baisse avait
atteint - 4,3 %.
Si les ventes automobiles en forte baisse dans beaucoup de pays font l'actualité jour après jour avec des plans de charge réduits pour les usines de différents constructeurs à travers la
planète ou via leurs chiffres d'immatriculations pour le mois passé, les ventes au détail en France
ont progressé de + 0,9 % en septembre, suivant les premières estimations de l'Insee après - 0,2 % en août.
Le Dow Jones gagne + 3,28 % à 9 625,28 points alors que l'élection américaine est dans tous les esprits avec l'espoir pour les opérateurs à Wall Street de pouvoir amorcer un virage
psychologique qui aille un peu plus profondément que les tentatives avortées précédentes. Le terrain qui se rappellera dès demain aux investisseurs au travers de la statistique de l'activité des
services et vendredi avec le très important chiffre officiel des créations d'emploi pour le mois dernier ne permet pas encore de traduire autre chose à travers la hausse qu'une simple
envie de changer de perspective. Et en dépit des scores haussiers consécutifs élevés, le mouvement reste empreint avant tout d'une psychologie toujours en recherche de repères.
Déboussolés, la peur de se faire prendre à revers sur des positions baissières à l'exemple de ce qu'a vécu la bourse allemande avec Volkswagen, tout cela reste pour beaucoup toujours de
l'ordre de l'irrationnel avant tout.
Derrière la poursuite du récent rebond après les records de chute à pic, se profile ainsi un rebond concomitant des
matières premières, mais le panorama ne serait pas complet sans l'évaluation de la devise américaine comparée à un panier de devises (et calculé suivant le dollar Index ci-dessus, graphe N°2) qui
confirme que la zone des 85 / (90) est une résistance primordiale.
→ Marchés des changes : Insaisissable dollar...
** Derrière ce "rally" haussier sur les marchés actions et les matières premières l'élection US est surtout le point d'atteinte d'un niveau stratégique pour la suite de l'évolution de la
devise mondiale à un moment où le Trésor US annonce qu'il a déjà levé 600 milliards $ ces dernières semaines pour renflouer la Fed et les banques et qu'il s'apprête à emprunter 550
milliards $ au cours de ce 4 ème trimestre contre un peu plus de 100 MDs $ prévus au début de cet été.
Moins d'activité économique, de résultats financiers ou de programmes immobiliers soumettent l'état fédéral à des baisses de rentrées fiscales alors qu'il doit dans le même temps emprunter
pour réaliser des plans de relance économique et pallier aux affres du secteur bancaire et hypothécaire.
Le record absolu ou le moment historique est tout autant dans le taux de participation à l'élection en cours que dans l'accroissement jamais vu de l'endettement que contracte l'état en
charge de la première économie au monde sur ce trimestre et ce quelque soit le résultat d'ici quelques heures.