Juan Trip est le dernier des hippies. Né à la fin des 60’s dans une communauté baba cool des Pyrénées, il se balade toujours avec ses cheveux longs et ses fringues crades. Ses premiers faits d’armes notables se font dans l’électro, avec les raves techno Fantom au début des 90’s. Il signe ensuite sur Fcomm le label de Laurent Garnier pour quelques brillants morceaux d’électro
Mais la carrière de Juan Trip ne se limite pas à l’électro. Il est avant tout un guitariste, dans la catégorie des très doués. Dans sa discographie, c’est toute l’histoire du rock 70’s qui défile. Sur son disque précédent Consolation, il avait invité les esprits du Velvet Underground et de Pink Floyd. Sur Fireplace, c’est tout Woodstock qui débarque. En digne héritier du Grateful Dead et du Jefferson Airplane, il signe ici un pur album de rock psychédélique. Préparé dans son space lab, (www.juantrip.com son site, aussi trippé que lui), ce disque fête dignement les 40 ans de mai 68.
Sur une vingtaine de titres, dont une bonne partie dépasse allégrement les six minutes, on retrouve tous les ingrédients du rock psyché, avec des riffs hendrixiens en reverb, des mélodies au sitar, des longues séquences d’ambient, et des refrains marmonnés sous acide. Juan Trip, chaman baptisé, s’est définitivement jeté dans le chaudron de LSD, et a peut-être bien senti les prémisses d’un revival.
Juan Trip Fireplace (Citizen Records)
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