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Si il est, aujourd’hui, vanté, recommandé et surtout reconnu de santé publique (malheureusement pas par tout le monde, suivez mon regard … ou pas), son usage “intensif” ne date que du début des années 1970 (liberté sexuelle oblige) et s’intensifie hélas par la découverte du virus du sida au début des années 1980. Pourtant le préservatif, a une histoire presque aussi longue que celle de l’humanité (et proportionnellement inverse à la taille du sexe de celui qui l’utilise). Si vous avez compris le sens de ce qui est écrit dans les dernières parenthèses je vous félicite, parce que moi, pas du tout !
Avant de pénétrer réellement dans le sujet, je sens que certain(e)s d’entre vous se demandent déjà pourquoi on qualifiait, il y a peu encore, le préservatif de “capote anglaise”. Et bien j’en sais rien… Oh, ça va, je blague, on ne peut pas rigoler 5 minutes avec vous hein ?
Et bien je vous l’expliquerai d’ici une trentaine de lignes. Mais pour le moment, soyons fous, et commençons donc par le début :
- Les Egyptiens (je sais, vous vous dites : encore eux !) seraient les précurseurs. Une statuette représentant un homme muni de “l’ustensile” a été trouvée et datée de 6000ans avant J.C. On pense qu’il s’agissait d’un simple contraceptif. Alors que (toujours en Egypte) certains “préservatifs” retrouvés dateraient de 1400 avant notre ère. Ceux-ci étaient constitués de lin et se destinaient vraisemblablement à une protection contre les maladies.
- Plus près de nous, certaines peintures rupestres trouvées dans la grotte des Combarelles (Dordogne, France) datant du 2ème siècle avant notre ère, confirmeraient l’usage de la protection.
- Au Xème siècle (après Jean-Claude à partir de maintenant), les chinois, jamais contre la gaudriole, se servaient de papier de soie huilé pour fabriquer l’engin. Ce dernier avait une densité telle que ces dames, en l’absence du porteur habituel, s’en servaient de godemiché. (futées les mandarines !!)
- Au tout début du XVIème siècle, le chirurgien italien Gabriel Fallopio (Fallope en français, celui des trompes) invente un “fourreau d’étoffe légère” destiné à protéger de la maladie. Et même si l’étoffe était “légère”, je pense que ces dames, elles, ne devaient ne pas la trouver si légère que ça… Mais, par expérience, il démontra une nette baisse de la contamination de la syphilis grâce à son “invention”.
- Au XVIIème siècle, le préservatif est fabriqué à partir de boyau animal. Et même si comme ses prédécesseurs il est peu fiable et pas vraiment confortable, on sait que Louis XIV l’utilisait régulièrement avec celles qui n’étaient pas sa “régulière”.
- En 1712 à Utrecht (Pays-Bas) est organisée une conférence (qui durera un an) visant à mettre fin à la guerre d’Espagne. De nombreux hommes d’état s’y rendent (France, Espagne, Angleterre…), mais surtout, c’est par centaines que les dignitaires et hauts personnages de ces pays “débarquent” à Utrecht. Les “filles de joie” flairant le bon filon envahissent elles aussi la ville et ouvrent des maisons pour recevoir tranquillement ces messieurs. Si ces derniers les payent pour leurs “bon soins”, en retour certaines leurs font de jolis cadeaux (maladies vénériennes, pour ceux qui n’auraient pas compris). Un artisan du cru a alors l’idée de traiter le boyau de mouton avec un procédé utilisé par les parcheminiers. Il obtient un fourreau assez fin mais sûr malgré tout. La conférence terminée, “l’objet”, alors en vente depuis quelques mois dans une boutique de la ville, fut ramené dans leurs pays respectifs par beaucoup de dignitaires. Des hommes d’affaires avisés décidèrent alors de le produire à grande échelle dans les pays suscités et de lui donner le nom de “condom” (condere = protéger en latin).
- En 1736, après un voyage à Londres, le docteur français Jean Astruc fait part dans ses écrits de “ces débauchés qui utilisent des petits sacs équipés d’une membrane fine et sans couture de la forme d’un étui, des… Capotes anglaises“ (vous voyez que je tiens mes promesses !).
- Le mot préservatif apparait en 1870 dans une “réclame” (pour les plus jeunes : Publicité) papier du magasin parisien ”Maison du gros Millan” situé près du palais Royal, haut lieu de prostitution de l’époque.
- Au XVIIIème siècle, l’objet est de plus en plus apprécié, car il se substitue à la méthode du retrait. A noter que jusque là, les préservatifs ne sont PAS à usage unique (bon appétit).
- Monsieur Goodyear maitrise la vulcanisation dès 1839. En 1844, avec un pote, Hancock (nom prédestiné, les anglophones apprécieront) il se lance dans la production de masse de préservatifs composés de caoutchouc vulcanisé. Cette capote est elle aussi lavable et réutilisable, mais rétrécie au lavage. Il est donc conseillé de l’acheter un peu grande sous peine d’être contraint de l’enfiler avec un chausse-pied après quelques utilisations…
- Le préservatif en latex est crée en 1880. Il apporte alors le confort d’une seconde peau et se démocratisera vraiment dans les années 1930. C’est celui que nous connaissons aujourd’hui, avec quelques améliorations tout de même (encore plus de finesse, lubrification, réservoir, couleur, arôme, WIFI… Ah non tiens, pas WIFI).
Ouf, voilà, j’ai fini… C’était long, mais c’était bon !
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