L'artillerie lourde

C'est la guerre. Haricot m'en veut terriblement de l'abandonner quotidiennement.

Pour me torturer, il refuse de manger, et en particulier, il rejette les biberons. En quatre jours, il n'en a bu que trois, et hier soir, non content de refuser le bibi, il n'a pas voulu prendre un yaourt pour compenser. J'avoue, j'ai forcé le passage d'une cuillère (il n'avait vraiment rien mangé), et j'ai été super punie, vu que c'est mon pull qui a été nourri en retour direct à l'envoyeur.

Je suis une mère basique moi, j'ai la sensation de devoir accompli quand le Haricot a la couche propre et le ventre plein, alors forcément, ça me contrarie qu'il ne mange pas, et qu'à la place, il fasse le singe sur sa chaise. Mais le matraquage psychologique ne s'arrête pas là.

Ce matin, il ne voulait pas quitter son lit, ni se laisser habiller.
Il m'a bu un demi-biberon à peine — il aurait dû être mort de faim l'animal et m'arracher le bras qui tenait le gâteau mais même pas.
Dans la voiture, il a hurlé quand je l'ai ligoté au siège.
Chez la nounou, il s'est cramponné à mes jambes en pleurant à chaudes larmes.

C'est épuisant. Il est très très fort à la guerre des nerfs. Mais il faut bien que quelqu'un ramène des sous à la maison pour nourrir le chat. Lui, il ne fait pas l'impasse sur les c'oquettes. En plus, le chat est super mignon (car il a renoué avec le perfect), mais aussi, il fait des bisous à sa mémère ET il dort dans la cabane sans se faire prier.

Bon, vivement le WE prochain, je suis complètement HS moi.