Cela fait un an que Denis Olivennes (ex patron de la FNAC) a remis son rapport sur le piratage sur Internet, dans lequel il préconisait l'abandon des DRM
(ces verrous numériques qui empêchent de faire ce que l'on veut avec un fichier téléchargé légalement).
Et les grandes boîtes de l'industrie, tout aussi réactives qu'à leur habitude, commencent depuis quelques mois à rentrer dans le droit chemin en prenant soin de laisser sur le bas-côté ces fichus
DRM. Les derniers en date sont ainsi SFR, qui propose une offre de téléchargement illimité de musique sans DRM, et Universal Music qui a annoncé leur mort programmée pour le 7 novembre.
Enfin, pas totalement puisque cela ne concernerait que les DRM qui ne sont pas bloquantes, donc pas nécessairement toutes...
L'offre SFR
Baptisés "Non Stop Musique illimitée", ces nouveaux forfaits sans DRM permettent de télécharger des morceaux sur son portable et de les transférer sur n’importe quel type de lecteurs de musique
numérique. Ces forfaits sont proposés en série limitée à partir de 17,90€ au lieu de 22,90€ par mois pendant les 2 premiers mois.
Universal Music
“Dans le cadre des accords Olivennes, les producteurs se sont engagés à supprimer les verrous. Universal a décidé de prendre les devants. Nous allons mener plusieurs expérimentations d’ici à la
fin de l’année pour tester l’impact d’une telle mesure et voir si l’absence de verrous fait grimper le nombre de téléchargements” explique Pascal Nègre. “Si le consommateur, sensibilisé
par la loi, arrête de pirater, nous n’aurons plus besoin de protéger nos oeuvres. Le choix ne se fera plus entre le payant et le gratuit, mais entre le payant et le risqué.“
Ce que j'en pense
Mais comment ce discours peut-il encore être entendu ? Il a déjà été prouvé que les fichiers sans DRM ne sont pas plus piratés que les autres : Starzik,
le site de téléchargement qui a fait de son cheval de bataille la lutte contre les DRM, mène l'expérience depuis plus de 2 ans. On peut donc imaginer qu'ils savent de quoi ils parlent.
Par ailleurs, comme le remarque très justement la rédaction de PCInpact, “voilà bien longtemps que les DRM sont peu à peu abandonnés dans les offres commerciales, les consommateurs n’ayant
jamais cru à leurs effets vertueux. Abandonner ce qui l’est déjà risque de passer comme une manœuvre davantage qu’un effort concret pour blinder le volet de l’offre”.