L’âne et l’éléphant par French Fry
Des observateurs et des avocats des deux partis sont également postés dans chaque bureau de vote pour veiller au respect des règles.
Au collège des grands électeurs, état par état, Obama remporte la majorité et arrive à 260 partisans. Il lui en faudra 270 pour être élu président des Etats-Unis. Selon les sondages actuels, Obama en obtiendrait plus de 315 ! Au Congrès aussi les élections sont un enjeu. Rappelons que l’on vote aussi pour la chambre des représentants et que l’on renouvelle également un tiers du Sénat. Toujours selon les estimations, le Congrès devrait basculer quasi-exclusivement en faveur du parti Démocrate… Si tout cela prend corps cette nuit, ce sera du jamais vu depuis 1992, lors de l’accession de Bill Clinton à la présidence avec une avance confortable dans les deux chambres. Cette fois, on s ‘attend à un « raz-de-marée » autour d’un Président bénéficiant d’une écrasante majorité au Congrès. Cette menace de monopole à souvent été brandie par Mc Cain durant la campagne…
On a assisté, comme on le prévoyait, aux dernières attaques en rase-motte : les liens d’Obama avec son ancien pasteur, sa tante en situation irrégulière etc… De son côté, le camp O se fait l’écho du récent soutien de l’actuel Vice Président, Dick Cheney, à Mc Cain, alors surnommé « McSame ». Les balles sifflent.
Quels sont les dangers de dernière minute, celle qui dans l’isoloir menacent encore l’évidence Obamienne ? Une seule. La race. La peur de l’autre. Evidemment. Ce réflexe « raciste », irraisonné, viscéral, imparable, anodin, humain, est la seule inconnue de l’élection. Il n’y a plus rien à en dire. Rendons surtout un hommage sincère aux Américains et à leur pays. Ils savent mieux que nous transcender beaucoup d’automatismes et de déterminismes. Un type comme Obama aux Etats-Unis peut « le faire», comme on dit, en dix ans. Le même en France n’aurait pas assez d’une vie. Ce n’est pas une critique véhémente, c’est un constat presque tendre, comme quand on sait les défauts de ceux que l’on aime et à qui on a déjà décidé de pardonner. Je reste aujourd’hui admiratif de ce que l’Amérique s’apprête à accomplir. Dans les livres d’histoire, n’en déplaise à ceux qui considèrent que cette élection n’a pas plus d’importance qu’une autre, il y a fort à parier que le 4 novembre 2008 fera date.
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