Triste lundi en Sarkofrance. Hier, les dernières prévisions de la Commission européenne sont tombées: elles dressent un scénario catastrophique pour l'économie française en 2009. Nicolas Sarkozy lui tentait de prendre de la hauteur en cessant de parler de la crise. A Vichy, des manifestants tristement rayés étaient embarqués par la police à quelques lieues d'Hortefeux.
Aux Etats-Unis, Barack Obama est toujours donné favori, à 24 heures du scrutin.
Un budget obsolète
Les indices du ralentissement généralisé se multiplient: les ventes de voitures neuves ont reculé de 7,3% en octobre ; les prix de l'immobilier se tassent. Dans son projet de budget 2009, le gouvernement reste "optimiste" : il table sur une croissance de 1,0% en 2009, une inflation redescendue à 2% (contre 3,5% actuellement), et un déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) de 2,7% du PIB. La Commission européenne est plus pessimiste (ou réaliste ?): une croissance nulle en France l'an prochain, puis de +0,8% en 2010, et un déficit qui grimpe à 3,5% en 2009 puis à 3,8% en 2010. Le budget 2009 serait-il déjà obsolète ? Il y a à peine une semaine, le rapporter UMP du budget se félicitait, tenant des propos qui paraissent aujourd'hui ... irréalistes.
Le porte-parole du groupe UMP pour le budget, Jérôme Chartier, s'est félicité que les députés aient voulu "faire attention aux dépenses nouvelles" pour ne pas creuser les déficits.
"C'est un très bon budget", sans quoi "il aurait été profondément modifié", "c'est la preuve qu'il correspond à la situation actuelle", a ajouté M. Chartier (source).
Pourtant, dans un entretien diffusé lundi soir sur France 2, François Fillon prévient tout de même: "Quand on aura l'ensemble des chiffres permettant de le faire, on fera le recalage des prévisions de croissance: est-ce que ce sera 0,5, est-ce que ce sera 0,3, je n'en sais rien. On est en train de travailler et l'on en tirera les conséquences sur le déficit".Un président hors du jeu
Après quelques jours à faire la leçon au monde (aux banques, aux bourses, aux Américains, aux chômeurs, etc), Nicolas Sarkozy est resté coi hier, sur la crise économique. Il a pris la peine de répondre au Dalaï Lama, puis de prononcer un discours pour le 50ème anniversaire du Conseil Constitutionnel, contre les démagogues et les populismes de tous bords. Mais de qui parlait donc t-il ?
Un ministre outré
Brice Hortefeux avait pourtant prévenu qu'il ne tolérait plus qu'on ressasse le triste passé de Vichy. C'est pour cela qu'il y tient lundi et mardi sa conférence européenne sur l'immigration. On ne pouvait effectivement choisir meilleur symbole. Des manifestants habillés de costumes rayés de déportés se sont fait arrêter. A Lyon, deux cars de manifestants sont restés bloqués pour un opportun contrôle d'identité...
Un baron déchu
Une dernière nouvelle: Ernest-Antoine Seillière quitte la présidence de la Société lorraine des participations sidérurgiques (SLPS), la holding qui gère la fortune de la famille Wendel. Il est remplacé par un cousin. Scandale familial puis déconfiture boursière ont eu raison de l'ancien président du Medef.&alt;=rss