Mardi 4 novembre, jour d'élections aux
Etats-Unis, les Américains ont rendez-vous avec l'Histoire. C'est la première fois, en effet, qu'ils ont la possibilité de voter et d'élire un président, jeune et noir. Quand on connaît le
passé de ségrégation raciale qui n'a disparu officiellement que vers la fin des années soixante du XXème siècle, on peut estimer l'impact que peut avoir cette élection.
Mais au delà de la couleur de la peau, Brack Obama séduit les Américains (et les autres) pour d'autres raisons. Il est éloquent, calme et intelligent. Des qualités
dépourvues chez l'actuel occupant de la Maison blanche, George W. Bush. Face à ce dernier et son administration désastreuse, face également
à un certain immobilisme vieillot représenté par John McCain, B. Obama incarne le changement, un thème qu'il a pris soin de choisir comme slogan de campagne. Il est tellement populaire au sein
des médias et l'intelligentsia américains que même les humoristes, par respect, évitent de le parodier et se contentent de tourner
en ridicule ses rivaux, John McCain, et surtout sa colistière Sarah Palin, finement caricaturée par Tina
Fey.
Les instituts des sondages donnent B. Obama vainqueur par plusieurs points d'écart (plus que 15 en Californie!). Mais les intentions de vote
n'ont jamais constitué de véritables votes. Parce que dans le huis-clos de la cabine de vote, le citoyen américain moyen pourrait avoir une autre attitude, plus conservatrice, que celle
revendiquée, plus progressiste, devant les micros des instituts de sondage. Le raz de marée annoncé aura-t-il donc lieu ou bien les Américains préféreront finalement le statu quo
?
Yes, We Can, hymne de la campagne de B. Obama
interprété par plusieurs stars du show-business