L'heure est grave, le jour J. Le 4 novembre détrônera-t-il le 11 septembre au pays des dates mémorables (rappelez-vous, 1492) ? Si l'on en croit les sondages, oui. Mais prudence est mère de sûreté, pour épousseter une vieille expression menacée de disparition. Les bouchons sont dans les starting-blocks, les bouteilles au frais. X pour l'anonymat avant le résultat final. Noir pour l'espoir. Laissons de côté les opinions politiques. La possible élection d'Obama dépasse évidemment cela. Obama est noir (enfin, métis, mais le mot, curieusement, n'existe pas en anglais), Obama est jeune, Obama a du charisme. McCain est blanc, jusqu'aux racines des cheveux, il porte le nom d'une marque de frites (n'en déplaise aux Belges) et a trouvé son effrayante colistière dans une pochette surprise. Mauvaise pioche ! Je ne suis pas médisante : c'est un simple constat. Rien contre les cheveux blancs (je m'en fais de plus en plus), rien contre les frites (surtout si c'est Valérie Lemercier qui me les fait goûter ; d'ailleurs, elle aussi est devenue noire pour les besoins d'un film !). Mais cette colistière de l'Alaska, tout de même… Les frites, l'Alaska…, ça sent le surgelé tout ça ! Personnellement, je privilégie les produits frais. C'est meilleur au goût, meilleur pour la santé, meilleur pour la planète. Et justement, le sort de la planète ne semble pas laisser Obama indifférent. Celui des plus démunis non plus. En cette période de crise financière, sociale et écologique (la liste s'allonge chaque année un peu plus), ce n'est pas rien. Comme un souffle d'espoir sur le monde, qui nous réconcilierait avec ce beau pays décati.
X, encore un peu de suspense. Noir, toujours un peu d'espoir. D'ailleurs, j'écoute Lenoir, ce soir, et je bois la vie en rose.