Les pubs font partie intégrante de notre paysage…
… Tant, que l’on oublie parfois même de les décrypter, de les élucider afin de les analyser en profondeur.
S’il est vrai que certaines ne valent pas le « coût » d’un approfondissement extrême, d’autres méritent que l’on vérifie la véracité de leurs arguments…
Et R.i.E.N n’échappe à Henri Kaufman.
« Analyse de pub : Eco emballage
Eco Emballage et l’Association des Maires de France se sont unis pour sortir cette campagne, que vous avez pu voir dans les gares et les stations du métro.
…Cliquez pour faire défiler les images…
Les photos sont belles.
On apprécie au premier coup d’œil, sans vraiment se demander ce que font cet oasis, cette cascade et ce lac dans ces emballages éclatés. La signature est forte, péremptoire :
Trier, c’est préserver.
Mais au deuxième coup d’œil, je m’aperçois que le message est plus complexe, plus embrouillé qu’il y parait…
Analysonsen détail.
- D’abord, la bouteille plastique.
50 ans pour un plein ?
Bof… La préservation est de l’ordre homéopathique.
- Ensuite, le carton.
Selon la pub, un litre d’eau est préservé pour deux cartons recyclés.
Certes, mais si je bois de l’eau du robinet, j’économise combien de cartons ?
- Pour finir, passons aux bouteilles en verre.
Là encore, qui profite de l’économie ? Si c’est la Planète, il faut le dire !
Finalement, je me dis que le sable que l’on voit dans la bouteille en verre évoque le sable économisé…
… Mais alors, par déduction, c’est du pétrole qu’on voit dans la bouteille plastique ?
Hum, Hum…
Ces annonces ont un côté culpabilisantvis-à-vis du consommateur, sans pousser à « l’act now », au geste immédiat. Alors que le premier effort à faire, il me semble, doit venir des producteurs.
Un peu de créativité que diable !
Enfin, je trouve le slogan « Trier, c’est préserver » inefficace, car insuffisamment mobilisateur.
Si je l’avais écrit, j’aurai choisi :
« Trier aujourd’hui, c’est préserver demain »
ou
« Trier aujourd’hui, pour préserver demain »
Et vous ? »