Pour tous ceux qui ne le savaient pas, RTL, lors de chaque enregistrement de l’émission Les Grosses têtes, accueille le public pour assister à cette effusion verbale. Une bonne idée que de rendre accessible cette étape aux fans et aux curieux.
Mais l’accueil tape vite sur les nerfs. Assez longue attente dans la rue, pour enfin, accéder à la salle (décoration amusante) et se rendre compte que les sièges sont déjà tous occupés… Le chargé de sécurité dit qu’il est impossible de rajouter des chaises : il va falloir rester debout, et pas qu’une heure : l’entrée dans la salle se fait à 9h30 et l’enregistrement s’arrête à 13h30… Niveau organisation, grande faiblesse donc, si ce n’est que l’émission a commencé à l’heure, sans doute pour le respect des « stars » bien plus que pour le nôtre…
Si ce n’est cette énorme fausse note, le déplacement vaut sûrement la peine. Pour les fans évidemment. Pour les curieux comme moi aussi, même si la première partie de l’enregistrement (1h30) était finalement suffisant. Philippe Bouvard était entouré de Laspalès, Bernard Mabille, Jacques Mailhot, Pierre Bellemare et l’invité, le navigateur Olivier de Kersauson, a réussi cette énième épreuve du feu avec brio : bonnes blagues, partis-pris osés et intéressants, même s’ils peuvent quelquefois hérisser les cheveux sur la tête, physique et bagout à toute épreuve. Il était là pour présenter son livre Ocean Song, dont je ne sais rien d’autre, soit par inattention personnelle, soit parce que les questions concernaient uniquement la personnalité du navigateur.
Philippe Bouvard fait rire, les autres aussi. L’actualité est épluchée avec une grande dose de bons mots, enlevés et subversifs : les dernières bourdes de la colistière Sarah Palin, le travail jusqu’à 70 ans, etc.
L’ambiance est bonne entre ces hommes à la parole facile. Pas de femmes par contre : dommage.
Voir l’envers du décor : sympathique aussi. On passe de la radio avec la simple voix au lieu, aux physiques, aux interactions.
Certaines émissions de télévision proposent aussi au public de venir sur les plateaux : l’expérience vaut le coup elle aussi, rien que pour constater la façon dont le public est dynamisé par les chauffeurs de salle, de manière à ce que toute spontanéité disparaisse des plateaux.