Le français Sébastien Bourdais, pilote Toro Rosso, a attendu bien longtemps avant
d'avoir sa chance en Formule 1 et, enfin arrivé à ses fins, il ne s'imaginait pas vivre une première saison aussi difficile dans la catégorie reine du sport automobile.
Le bilan comptable est des plus modestes pour le manceau qui a terminé la saison à la 17è place du championnat des pilotes avec 4 points (2 en Australie, 2 en Belgique), très loin de
son jeune coéquipier allemand Sebastian Vettel, 8è avec 35 points et une victoire, bien que ce dernier soit considéré comme un futur champion...
Il faut cependant reconnaître que Bourdais n'a pas été verni.
Pour son premier Grand Prix, en Australie, il part loin sur la grille mais réussit à remonter grâce à une bonne stratégie et de nombreux abandons... Il abandonne d'ailleurs lui-même à 3 tours de
l'arrivée, alors qu'il est 4è et dans le rythme d'un certain Alonso ! Son moteur l'a lâché... Il a tout de même été classé 7è, au terme d'une course qui n'a vu que 6 arrivants sur les 22
participants.
Mais le pire moment est lorsqu'il a calé sur la grille de départ du Grand Prix d'Italie, à Monza, alors qu'il avait décroché sa meilleure place de grille de la saison, la quatrième. Il part des
stands, à un tour du peloton. Il signe cependant l'un des meilleurs temps de la course, que son équipier à brillamment remporté. De beaux points presque assurés qui s'envolent.
A Spa-Francorchamps, il était cinquième quand la pluie se mettait à tomber en vue de l'arrivée. Il gagne tout d'abord deux places et est viruellement sur le podium, deux pilotes
s'arrêtant au stand pour chausser des pneus pluie. Mais sur le dernier tour, il perdait quatre places et finissait septième... Le podium était envisagé.
Au Japon, il menait une course solide, finissait 6è mais il écopait d'une pénalité sévère et très discutable pour un accrochage avec Felipe Massa. «Il y a rarement eu autant
d'unanimité pour dire que cette sanction était injuste.» souligne-t-il. «Mais le résultat est là : une belle course et zéro point.»
Même chose en Chine et au Brésil (sans pénalité mais avec sortie de piste) où, en position de grappiller quelques points, il trouve Jarno Trulli sur sa route avec à chaque fois de nombreuses places
perdues.