Rocco Sabelli, l'administrateur-délégué de la CAI, commence à préciser les choix stratégiques adoptés par le groupement des investisseurs. Le plan prévoit 3.250 suppressions de postes et une fusion avec Air One, la deuxième compagnie italienne. Surtout, le plan laissera 75 avions au sol et en fera voler 153. Le nombre de destinations sera réduit à 141 contre environ 200 jusqu’à présent. Pour la CAI, Alitalia ne vaudrait plus que 350 millions d’euros au regard de sa dette colossale.
Le choix du partenaire étranger. Les trois principaux européens sont en lice pour entrer dans le capital de la CAI. Alors que British Airways ne souhaite pas aller au délà d’un partenariat, Air France et Lufthansa sont prêts à entrer au capital de la CAI. Air France ne souhaite pas perdre son lien avec Alitalia ; Lufthansa avance ses pions et pourrait bien peser sur les négociations grâce à alliance avec Air One. Air France en fait une priorité et a conservé sa marge de manœuvre en se retirant du dossier Austrian Airlines. La privatisation opposait Lufthansa, Air France KLm et S7 airlines. La semaine dernière le groupe franco-hollandais a décliné l’offre d’Austrian Airlines laissant un boulevard à Lufthansa. Echange de bons procédés ? Une manière de signifier qu’Air France KLM ne compte pas se faire subtiliser une participation dans la CAI.