Dimanche 26.10
Desperate Housewives (5.05) What’s going on ? Wisteria Lane est en folie et ne produit que des épisodes de qualité, since when ? Cet épisode prouve les envies artistiques multidirectionnelles des scénaristes réussies et ciblées : un lieu et un moment, l’anniversaire de Karen chez Susan, autour duquel gravitent les couples de Wisteria et leurs lourds problèmes. C’était assez bien maîtrisé, tout comme l’alliance entre l’humour de la série (Gaby qui crie « I have my period » après la scène où Karen est désignée comme folle à lier) et le bon drama (Karen justement ou Bree et sa rechute). L’épisode en profite pour nous offrir quelques flashbacks sur cette période quinquennale encore très mystérieuse, chaque housewife y passe, c’est l’occasion de ne pas trop survoler leur parcours, le succinct vainc l’indigeste, bon choix artistique.
Brothers & Sisters (3.01 à 3.05) Je n’ai aucune parole, aucune éthique, aucun sens de la résolution. Le sériephile que je suis avoue avoir ressenti un léger manque à l’égard de la famille Walker, de leurs histoires de cœur, de leurs conflits futiles. Un bon début de saison général pour Brothers & Sisters qui a enchaîné les épisodes rythmés, peu décousus et la plupart du temps intéressants ; de nombreux personnages évoluent (Sarah démissionne d’Ojai, on en apprend sur Ryan Lafferty, Kitty se met à l’écriture, Kevin se voit changer de grade, Rebecca est plus attachante que jamais). Alors tant pis si le scénario sonne parfois un peu creux, si les dialogues manquent d’esprit, l’ambiance générale de B&S que l’on retrouve après quelques mois reste chaleureuse et agréable. Dès la semaine prochaine, un avis par épisode.
Dexter (3.05) Dexter devient officiellement la bitch du Procureur Prado, zigouiller les criminels que son nouveau meilleur ami n’arrive pas à incarcérer, c’est risqué et pas très malin mais la série a de la ressource, et grâce à cette lubie de Dexter, cela permet à Prado de découvrir le côté dark de Dexter et devient son complice, mental du moins car les deux sont du même acabit. Voilà le nouvel enjeu de cette saison, ok on est partant.
Debra est en grande forme, une tirade va devenir culte “Somebody needs a bug, I’d offer but I don’t know what I’d catch. You know, i can take inapropriate Masuka, i can take porn-lovin Masuka, I can even take flatulent Masuka, but this dress shoe-wearing “please and thank you” zombie Masuka is fuckin creepin me out”.
Deb est également celle qui raisonne Dexter et c’est toujours aussi prenant et efficace, Deb est le meilleur personnage de la série, sisi, la plus complexe, la plus évoluée. La fin autour du bébé de Rita versait franchement dans le soap opera version Lifetime/ABC, une première pour cette série, espérons que ce soit aussi la dernière, ça ne lui sied franchement pas.
Californication (2.05) S’il n’y avait pas Andie McPhee (fans de Dawson dans l’assemblée ?) cet épisode serait bien inutile. Chloe Metz est l’attrait principal de cet épisode (rupture pour cause, Karen-la-superbe est reléguée au second plan), aussi déjantée et névrosée qu’Andie, l’actrice Meredith Monroe insuffle un peu de folie à cette série aussi vulgaire (Charlie devient agent d’une starlette porno, chic alors) que pantouflarde (expressions matinales et désabusées d’Hank quasi-constantes).
True Blood (1.08) La série est merveilleuse, on ne se lasse pas de le clamer. La scène entre Bill revenant d’outre tombe, couvert de terre et Sookie était magistrale et consacre la dimension baroco-rurale de la série. L’épisode est à la hauteur des précédents, niveau développement dramatique, répliques, scènes accrocheuses et fin-qui-tue et se permet même aussi un peu d’humour (« You grunt, like tennis players when they serve. You mean Serena ? What, because i’m black, i sound like Serena Williams ? You racist son of a bitch), de l’humour de geek aussi (petit hommage à la soirée télé us du Lundi avec Heroes).
Lundi 27.10
Gossip Girl (2.08) OMFG, Jenny, c’est quoi cette tête ? T’as fait le remake ado de I know what you did last summer ? Quoique Sarah Michelle Gellar avait une tête moins affreuse après le passage du tueur pêcheur dans sa chambrette. J’ai passé les 42 mn à me demander où était passé l’ado un peu oie blanche de Gus Van Sant et à m’indigner de ce comportement outrancier intolérable. Shorter, blonder ? Slutter aussi. Non mais. Autre tête affriolante du cast de Gossip Girl : Chuck Bass qui a officiellement une gueule de bison d’Amérique, comment Blair peut-elle ? Et Nate comment peut-il ? Et nous, comment pouvons-nous ?
Heroes (3.07) Kristen is back, on fait de la chorégraphie au sol, comme prévu ? Ou alors on attend de voir le contenu et on ouvre doucement le gaz, au cas où ?
Elle s’allie à Claire pour la poursuite des villains. Les deux blondes star du show réunies, voilà du marketing payant. Une combinaison amusante également, la confrontation des deux jeunes femmes permet de voir la différence de talent.
Cet épisode était très rythmée et réservait son lot de bonnes idées (Tracy et Nathan, le père Petrell, Sylar, Nemesis et Matt), il est possible que la suite soit haletante et plutôt maîtrisée ou tout du moins distrayant, on accorde alors à la série le bénéfice du doute.
Samantha Who ? (2.03) Un épisode avec le grand, le magnifique, l’unique GOB d’Arrested Development, ça en jetait, non ? L’épisode nous offre de grands moments souvenirs de Samantha la garce et dramatise même son propos, avec la proposal de cher Todd le niais. Andrea et Dena ont une storyline commune, elles sont prises pour un couple de lesbiennes et incite Andrea à user de son charme au bureau, ce qui est un grand moment et permet une complicité supplémentaire entre les deux sidekick de Sam. Malheureusement l’histoire de Sam occupe trop de place dans l’épisode et contraint cette storyline à quelque chose de très succinct, tout comme le délire de mère de Sam qui se voit elle aussi recouvrir (drôlement) la mémoire.
Mardi 28.10
Privileged (1.06) Allez-y, ne vous gênez pas, faites de Megan une héroïne insupportable, bien trop tiquée, et à la morale répétitive consternante. Pour cela, il aurait peut-être fallu choisir une actrice un peu moins talentueuse que JoAnna parce que pour le coup, on demeure très attaché à Megan qui squizzes, hushes, tics, yummies avec facétie et malice, conviction et talent, et on aime (un peu) ça. La relation entre Sage et Rose est de plus en plus captivante, les deux jumelles (ouch) sont à croquer même si Gros Front et Grosses Joues bénéficient de lignes un peu pauvres parfois.
Mercredi 29.10
Friday Night Lights (3.05) Quel match d’ouverture, mêlant suspense, émotion et liesse générale. La série a beau avoir mis en scène une trentaine de matchs, aux résolutions similaires, l’intensité est toujours présente.
Julie s’est fait un tatouage à la cheville, ce qui provoque un crise familiale. Malgré des dialogues délicieux d’une Tamy toujours aussi authentique (« your beautiful body » « until you’re 18 y-on, it is my ankle, it’s my ankle »), l’histoire faisait redite, un des thèmes récurrents de la saison 2 étant les conflits entre les Taylor et Julie délaissée pour Gracie Bell.
Jason Street is back, on croise brièvement son enfant. On retrouve son ami handicapé, toujours aussi funky. Les deux s’allient aux frères Riggins et achètent la maison de Buddy Garrity, intérêt limité de la storyline, prétexte à l’aperçu de Jason, on reste sur notre faim (pourquoi ne pas avoir introduit Lyla, le personnage est définitivement malmené dans cette saison, c’est l’inconvénient que je retiendrai principalement)
Matt a une histoire qui renouvelle l’intérêt du personnage, la relation avec la mère fraîchement débarquée est captivante, le malaise est palpable et beaucoup d’empathie est ressenti à l’égard des deux personnages.
Du côté de Tyra qui est définitivement au centre de la série depuis le début de cette saison, on recule, l’adolescente reprend ses airs rebelles, re-sèche, fréquente de l’homme influençable, dommage. Cela permet heureusement une confrontation avec Tami de haut vol, qui est toujours très soucieuse du sort de Tyra.
Un épisode en deçà du niveau général de cette saison.
The New Adventures of Old Christine (4.06) Les duos caractéristiques de la série reviennent en grande forme : Barb et Old Christine en quarantenaires célibattantes qui osent le double-date et Matthew et Richard qui doivent choisir la chaise parfaite pour New Christine. Le premier duo est constamment hilarant, comme toujours, le second, un peu moins, like usual too.
Dirty Sexy Money (2.04) Un épisode soapesque de très bon goût (élections sénatoriales, crise cardiaque, révélations familiales) qui fait avancer l’intrigue principale et les storylines respectives des Darling et autres protagonistes. Avec joie, Karen tient ici un rôle principal, celle-ci se voit demander en mariage par le evil Simon. L’intrigue est tarabiscotée, la résolution très attendue. On n’en sait toujours pas plus concernant le pacte fait entre Karen et son père concernant Simon, espérons que Karen ne soit pas si crédule pour épouser Simon sans un plan Darling derrière tout ça. Jeremy aide Madame Nick George à obtenir sa galerie, une cause de tension à venir. Le reste demeure dans la veine des premiers épisodes de la saison 2, le sort de Lucy Liu semble cependant être scellé.
Pushing Daisies (2.05) Welcome to Chinatown ou équivalent, ce besoin d’univers-ifer chaque épisode est source de lassitude, la série gagnerait davantage en feuilletonnant ses arcs. Cependant, cet épisode très asian était réussi et formellement grandiose, une fois de plus, mais son intérêt était limité. On retrouve Simone, une suspecte de saison inaugurale, une histoire entre Emerson et elle semble s’amorcer, le ton piquant est de bon présage. L’histoire de Ned s’épaissit, on apprend l’existence de ses frères jumeaux, il semble qu’il y ait une volonté de creuser enfin dans l’enfance et l’histoire de Ned the pie maker, Olive et Chuck sont là pour nous le laisser penser.
Jeudi 30.10
Grey’s Anatomy (5.06) Meredith et sa doll Anatomy Jane, c’était so sweet. Cette saison montre clairement la volonté de retrouver l’esprit initial de Grey’s Anatomy. Moins fin que les deux précédents, cet épisode réussit quand même quelques anecdotes affriolantes tout en misant principalement sur son émotion (dans l’épisode, tout le monde get too emotional, même Cristina et ses cochons).
Kath & Kim (1.04) Cet épisode est d’un kitsch et d’un mauvais goût sans nom (les robes de mariée, le carosse-citrouille, les chiens en rute), voilà pourquoi la série est convaincante, elle assume son genre, en fait trop et grossit le trait jusqu’à écoeurement. Je suis preneur, à chaque fois.
Ugly Betty (3.06) Lindsay Lohan me plait de plus en plus dans son rôle de bitchy-kimmie, j’ai presque été déçu de l’arrivée à terme de son contrat de (fausse) guest. Un épisode haut en couleurs, qui fait la part belle aux grands personnages de Mode et du Queens. Betty est moins horripilante qu’à l’accoutumée et fait un pacte avec le Diable : Amanda et Marc. On s’en léchait les babines de sériephile cruel mais c’était sans compter le ton always moralisateur de Betty.
30 Rock (3.01) Il était temps, après un épisode aussi savoureux et déjanté dans l’esprit même de la série, on a presque envie de pardonner à Liz pour ce tempérament de showrunner retardataire occupé à pasticher madame République. Jack revient à NBC et décide de recommencer par le bas pour atteindre son ancien poste. Liz souhaite adopte et reçoit chez elle et au 30 Rockfeller la grande, l’incroyable, l’icône Megan Mullally (Karen de Will & Grace), la storyline était bougrement hilarante « I'm Bev. I'm here to do Liz’s adoption evaluation ». On réclame la suite.
The Office (5.05) Halloween time, on sort les costumes les plus hilarants qui soient, Creed/Dwight/Kevin en Joker, Pam en Hitler, Jim en .. Dave. L’épisode délaisse peu à peu l’humour pour faire dans le drama intimiste (effet de caméra intrusif aidant) : Holly est mutée dans une autre région, ce qui rend notre Michael national bien malheureux (en restant funky "Did Darell touch you ?"), leur étreinte finale était à la hauteur de leur complicité/âme-soeurerie.
Vendredi 31.10
Lipstick Jungle (2.02 à 2.05) Cette année, la série essaie de s’émanciper de son étiquette de guilty pleasure pour ménagère en proie à l’ennui et réussit brillamment à capter l’intérêt. Une jolie écriture, des séquences maîtrisées, des storylines émouvantes chargées d’enjeux (professionnellement, Wendy et Nico), des historiettes simples mais attachantes, souvent amusantes et originales (les funérailles), la série verse dans la dramédie de qualité.
News primordiales de la semaine
Kath & Kim et Samantha Who ? bénéficieront d’une saison complète.
Easy Money et Valentine sont définitivement enterrées.
Les fans de Pushing Daisies (Miss Babooshka en tête) tremblent, de terribles rumeurs concernant le sort de la série circulent.
En brayfe, cette semaine, il fallait voir 30 Rock (3.01), True Blood (1.08) et Dexter (3.05).
Quant à vous, vos visionnages, vos avis ?