Obama : une force de frappe phénoménale, une intelligence de raison
Je me suis rendu cet il y a quelques semaines dans un QG de quartier de Barack Obama. Imaginez un peu : vous roulez 25 minutes, direction sud de Washington DC. Route 1. Au bord de la 2 fois 3 voies, un petit centre commercial, dans un quartier populaire. Un magasin transformé en entrepôt de brochures, de propagandes. Un groupe de 20 personnes (mi-blanc, mi-afro-américain) est assis à l’extérieur. Une armée de bénévoles, qui se motive à aller au combat de la propagande.
Cette anecdote résume la force de frappe de Obama. Il a mis en place une task-force de bénévoles (pas forcément militants-adhérents à la française), capables d’aller frapper aux portes de leurs voisins. En 3 clics, chaque supporter peut obtenir enligne sur internet la liste de ses voisins indécis, républicains ou dont on ne sait leur appartenance politique. A eux de les convaincre ensuite et de ramener l’information obtenue sur la plateforme Internet.
Pour faire simple : Obama va gagner car il a compris depuis longtemps les principaux enjeux de la planète : régularisation des marchés financiers, investissements massifs dans les énergies renouvelables, santé pour les plus démunis, taxation des grandes entreprises, déficit des USA, retrait en Irak et offensives plus ciblées en Afghanistan… Les américains ne sont pas des demeurés et sont extrêmement concernés par cette élection.
Comprendre le scrutin pour comprendre les enjeux
Demain, les électeurs américains se rendent aux urnes pour désigner leur favori. Ils désignent en réalité le nombre de grands électeurs par Etat. Ce nombre varie entre 3et 55, selon l’importance de la population de l’Etat. Il faut rappeler au combien ce mode de scrutin américain est simple, mais si cruel pour les candidats. Ce n’est pas le nombre de votants qui compte, mais le nombre d’Etats gagnés. Chaque Etat se gagne à la majorité de voies obtenues. Pour être élu Président, Barack ou John doivent nécessairement obtenir le suffrage de 270 grands électeurs. L’élection présidentielle se joue moins au niveau national que dans chacun des 50 Etats.
Un candidat peut gagner le vote populaire et perdre la Maison Blanche, comme cela était arrivée en 2000 au démocrate Al Gore qui a perdu la présidentielle face à George W. Bush alors qu’il avait rassemblé plus de suffrages que son adversaire.
Pour suivre au mieux et en direct les élections, connectez-vous en direct live sur le site de CNN. http://edition.cnn.com/ELECTION/2008/calculator/
A la veille du scrutin, sondages et experts prédisent la victoire d’Obama
Le plus important est de se référer aux enquêtes d’opinion réalisées dans les Swing States, ces Etats indécis particulièrement irréguliers. Si certains d’entre eux semblent pencher en faveur de Barack Obama (Nevada, Colorado, Ohio et Floride), d’autres régions semblent encore totalement indécises (la Caroline du Nord, la Virginie et le Missouri). En Caroline du Nord et dans le Missouri, aucun analyste ne peut prédire, à l’heure actuelle, la victoire de l’un ou l’autre des deux prétendants.
Le candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama, est crédité de 11 points d’avance sur son adversaire républicain John McCain dans un sondage Gallup paru aujourd’hui dans USA Today.
Le candidat est crédité de 55% d’intentions de vote contre 44% pour John McCain ou de 53% contre 42%, selon la méthodologie utilisée pour réaliser ce sondage diffusé à la veille de l’élection présidentielle.
Rappelez-vous une chose pour vos discussions de comptoir ce soir à l’apéro : depuis 1948, il n’est jamais advenu qu’un candidat annoncé battu par plus de 5 points à une semaine du scrutin présidentiel inverse la tendance. Allez Barack, on croise les doigts !