Les petites associations, qui vivent essentiellement du bénévolat ne devraient pas être touchées par la crise, souligne l'économiste Viviane Tchernonog, qui affirme en revanche craindre une baisse accrue des subventions publiques, pour les associations dont c'est l'essentiel des ressources.
"Les subventions des collectivités locales, qui compensaient la baisse des contributions de l'Etat depuis 2005, risquent aussi de baisser car leurs ressources dépendent pour une grande part de la conjoncture économique", ajoute l'économiste. Et ceci, "alors que les besoins vont augmenter", dit-elle.
Le Secours catholique a constaté une "forte aggravation de la pauvreté des familles monoparentales et des couples avec enfants". "On s'attend à voir venir des gens qui n'avaient pas l'habitude d'avoir recours à nous", affirme Jean-Marie Destrée.
Les associations caritatives ou humanitaires, dont l'essentiel du budget provient des dons, attendent avec impatience la fin de l'année, qui concentre près de la moitié des dons reçus dans l'année.
Un sondage Ifop rendu public le 28 octobre 2008, montre un léger tassement des dons depuis juillet et des intentions en berne pour la fin de l'année. La crise financière est moins en cause que la baisse du pouvoir d'achat, plus ancienne, selon le centre d'étude et de recherche sur la philanthropie (Cerphi) qui, s'appuyant sur les revenus fiscaux, révèle que les ménages à revenus modestes avaient déjà donné moins en 2006 (- 22%).
Cette baisse a été alors compensée par une forte croissance des dons des personnes à hauts revenus, mais celles-ci, touchées par la crise financière, pourraient limiter leurs dons cette année.
Source: L'Observatoire des subventions