Cette campagne aura été âpre. Quoique malmenée et désorientée par la fulgurante crise économique. Je dois avouer pourtant rester sur ma faim lorsque des campagnes politiques américaines prennent fin. Démocrates et Républicains sont tellement quasi philosophiquement opposés sur la plupart des thèmes que les débats n'accouchent que d'oppositions frontales et d'alignements d'arguments niés en bloc par l'adversaire. Au moins nous on a François Bayrou qui dit que tout le monde est gentil tout le temps partout sauf Sarkozy qui est caca.
La Barack
Que l'hypothétique élection d'Obama à la Maison Blanche soit un évenement je le comprends. Car cette hypothèse graverai dans la roche le particuralisme d'un peuple qui, au fil de son histoire, a su prendre risques et décisions au moment et aux endroits où personne ne les attendaient. Qu'il soit à la source de changements sociaux, politiques et économiques majeurs à la marge est tout à fait possible. Le monde meilleur du "Yes we can" ne verra en revanche jamais le jour.
Simplement car le "Yes we can" devrait se heurter rapidement au tableau beaucoup moins romantique de l'Amérique d'aujourd'hui. Cette Amérique là envoie soldats, matériels et dollars en Irak et en Afghanistan. Que choisir entre l'affront d'un retrait trop rapide et la continuité d'une politique républicaine tant décriée par les démocrates et le monde entier ? Cette Amérique là, est depuis peu malade par l'intermediaire de ses banques et assurances, envoyant le Dow Jones (et les actionnaires) au tapis, les ménages dans la rue et les travailleurs chercher un nouvel emploi. Cette Amérique là est possédée par les fonds du Asiatiques et du Golfe et affiche fiérement une dette de plusieurs centaines de milliards de dollars...
Il y a moins de 30 ans, un autre noir américain s'était présenté devant le peuple en postulant à un poste de gouverneur de Californie. Ce dernier, longtemps annoncé comme large vainqueur des élections à venir avait pourtant souffert du syndrôme qui porte aujourd'hui son nom et qui décrit une modification du comportement des citoyens une fois seuls dans l'isoloir... Tom Bradley...
Il y a quelques semaines seulement, une université célèbre des Etats Unis (dont j'ai oublié le nom) avait tenté de quantifier cet "effet Bradley", débouchant alors sur un écart de 6 points à la défaveur du candidat Démocrate. Et devinez quoi, a J- 1, c'est à peu près ce qui semble distancer John Mccain de