Crise mondiale le spectre de 1929 avance comme un tsunami

Publié le 03 novembre 2008 par Gilles74
 Le  plan  de  sauvetage  non  encore  accepté  aux  USA  (700 milliards  de dollars) représente  approximativement  le  montant   de l'aide  injectée   dans  l'économie  US  par  ROOSVELT   en 1933 (soit  4  ans  après   le  début  de la  crise)   Les 1000  milliards  de  dollars  avancés  par  le  FMI  (voir  note  antérieure) ne  semblent  pas  correspondre  aux  montants  réels  que  la  finance  mondiale  aurait  à supporter.   certains  experts  annoncent  près  de 5000 milliards  de  dollars.    Jacques   ATTALI   lui  même   fait  état  de  sommes  bien  supérieures  à  ces 1000 milliards  de  dollars  sans  en  préciser  le  montant.   Devant  une  situation  que  de nombreux  "Sages"  dénoncent  depuis bientôt 4  ans  (voir  archives  du  blog  de  Jacques ATTALI )  nous  sommes  amenés  à  nous  poser  la  simple  question  de  savoir  pourquoi  rien n'a  été  entrepris  pour  contrer  une  crise  que  le  simple  bon  sens  pouvait  prévoir?   En 1929,  la  FRANCE  avait  provisoirement  échappé  aux  pires  effets  de  cette  catastrophe.  les  effets  s'en feront  cependant  sentir  dès 1933 et 1934.  nos  historiens  s'accordent  tous  à reconnaître  que  L'INCAPACITE   de  notre  pays à  s'adapter  et  à relancer  son  économie   résidait  alors  dans  la  taille  trop  petite  de nos  PME  contrairement  à  tous  nos  voisins.   Cette  spécificité  Congénitale  de  la  FRANCE  reste  encore  aujourd'hui  une  spécificité  qui  comme  avant  guerre  risque  de produire  les  mêmes  effets.   Contrairement  à  ce  qu'imposerait  le  bon  sens  rien n'est  entrepris  aujourd'hui  pour  préserver  nos  PME  qui  constituent  près  de 99%  de nos  3 millions  d'entreprises  Françaises.   1%  seulement  disposent  de  plus  de 100 salariés.  alors  qu'elles  offrent 89%  de l'ensemble  de  tous  les  emplois  privés  du  pays.   La  mésaventure  qu'elles  ont  subie  de 1981 à 1985  avec  la  mise  en faillite  de  centaines  de milliers  et la  mise  au  chômage  d'un million  huit  cent  mille  salariés  devrait  inquiéter  le  gouvernement  en  place. devant  les  effets  catstrophique  de cette  situation  l'état  avait  de 82 à 86  recruté  des  fonctionnaires  de  manière  inconsidérée  afin  d'éviter  une  catastrophe  sociale  pire  encore.   Cette  marge  de  manoeuvre  prise  à  cette  époque  est  une  des  principales  causes  de notre  déficit  structurel  avec 25%  de  dépenses  supplémentaires  chaque  année  depuis  pour  rémunerer  nos  trop nombreux  fonctionnaires.   la  priorité  reste  donc  la  SURVIE  de nos  PME,  car  il ne  reste rien  d'autre  au  pays  pour  créer  des  emplois.  le  risque  de  voir  partir  les  patrons  de  ces  PME  après  un  dépôt  de bilan  serait  alors  la  condamnation  économique  du  pays.  l'enjeu  est  une  priorité  vitale, qu'attendons nous  pour  agir  maintenant  et non  pas  quand  il sera  trop  tard.       lu  sur  le  blog  de  Jacques  ATTALI   http://blogs.lexpress.fr/attali/         le 23 septembre 2008 17h39 | par
Jacques Attali
 

"Si on cherchait une preuve de l’accélération de l’Histoire, la crise financière actuelle en constituerait une excellente démonstration : Quelques semaines seulement après que les experts les plus réticents aient fini par reconnaitre que les mécanismes de cette crise renvoient à ceux de 1929, un plan massif se met en place.

Comme en 1929, le système financier a permis aux institutions financières d’emprunter sur la valeur d’actifs spéculatifs, pour acheter de plus grandes quantités de tels actifs et faire miroiter des rendements illusoires aux épargnants . Sous mille et une formes avec des risques croissants, pour assurer des rentabilités impossibles et des bonus ahurissants. Naturellement, à un moment, les valeurs sont devenues si absurdes que les marchés de ses produits, eux-mêmes virtuels, se sont effondrés.

Lors de la grande crise, il avait fallu attendre 1933 pour que le président Roosevelt mette en place un plan de soutien à l’économie, d’un montant proportionnellement voisin de celui qui vient d’etre mis en place. Bien des choses, d’ailleurs, renvoient à 1933 : une nouvelle réglementation bancaire, une forte injection budgétaire, des nationalisations, des tensions militaires et géopolitiques, de grands progrès techniques. Mais aussi l’extraordinaire connivence entre Washington et Wall Street dont les banquiers ont, une fois de plus, rédigés les décisions reportant les conséquences de leur cupidité sur les contribuables.

On aurait tort d’espérer qu’un tel plan sera suffisant, car le monde d’aujourd’hui n’est plus celui de 1933. D’une part, la finance ayant inventé des instruments d’une ampleur incommensurable, les besoins en capitaux pour combler les pertes sont très supérieurs aux montants qui viennent d’etre ajoutés à un déficit américain déjà abyssal. D’autre part, l’économie étant aujourd’hui planétaire, si on ne met pas en place une réglementation interdisant ces errements à l’échelle mondiale, les fonds exotiques commercialisant des produits toxiques continueront de faire miroiter des rendements impossibles à des épargnants sous informés

Il faudra tout faire pour  ne pas avoir à vivre l’équivalent de la période 1933-1945, c'est-à-dire de ne pas en passer par le sang et les larmes, et d’en venir au plus vite à la mise en place des institutions de régulation européennes et planétaires nécessaires.

Elles s’imposeront, de toute façon et la France se grandirait en les proposant. "

La  crise  est  un  tsunami  qui  approche  (article  du  monde)

http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/08/08/jacques-attali-pour-l-economie-la-crise-est-un-tsunami-qui-approche_1081566_3234.html