Le plan de sauvetage non encore accepté aux USA (700 milliards de dollars) représente approximativement le montant de l'aide injectée dans l'économie US par ROOSVELT en 1933 (soit 4 ans après le début de la crise) Les 1000 milliards de dollars avancés par le FMI (voir note antérieure) ne semblent pas correspondre aux montants réels que la finance mondiale aurait à supporter.
certains experts annoncent près de 5000 milliards de dollars. Jacques ATTALI lui même fait état
de sommes bien supérieures à ces 1000 milliards de dollars sans en préciser le montant. Devant une situation que de nombreux "Sages" dénoncent
depuis bientôt 4 ans (voir archives du blog de
Jacques ATTALI ) nous sommes amenés à nous poser la simple question de savoir
pourquoi rien n'a été entrepris pour contrer une crise que le simple bon sens pouvait prévoir? En 1929, la FRANCE avait provisoirement échappé aux pires effets de cette catastrophe. les effets s'en feront cependant sentir dès 1933 et 1934. nos historiens s'accordent tous à reconnaître que L'INCAPACITE de notre pays à s'adapter et à relancer son économie résidait alors dans la taille trop petite de nos PME contrairement à tous nos voisins.
Cette spécificité Congénitale de la FRANCE reste encore aujourd'hui une spécificité qui comme avant guerre risque de produire les mêmes effets. Contrairement à ce qu'imposerait le bon sens rien n'est entrepris aujourd'hui pour préserver nos PME qui constituent près de 99% de nos 3 millions d'entreprises Françaises. 1% seulement disposent de plus de 100 salariés. alors qu'elles offrent 89% de l'ensemble de tous les emplois privés du pays. La mésaventure qu'elles ont subie de 1981 à 1985 avec la mise en faillite de centaines de milliers et la mise au chômage d'un million huit cent mille salariés devrait inquiéter le gouvernement en place. devant les effets catstrophique de cette situation l'état avait de 82 à 86 recruté des fonctionnaires de manière inconsidérée afin d'éviter une catastrophe sociale pire encore. Cette marge de manoeuvre prise à cette époque est une des principales causes de notre déficit structurel avec 25% de dépenses supplémentaires chaque année depuis pour rémunerer nos trop nombreux fonctionnaires. la priorité reste donc la SURVIE de nos PME, car il ne reste rien d'autre au pays pour créer des emplois. le risque de voir partir les patrons de ces PME après un dépôt de bilan serait alors la condamnation économique du pays. l'enjeu est une priorité vitale, qu'attendons nous pour agir maintenant et non pas quand il sera trop tard.
lu sur le blog de Jacques ATTALI http://blogs.lexpress.fr/attali/ le 23 septembre 2008 17h39 | par Jacques Attali
"Si on cherchait une preuve de l’accélération de l’Histoire, la crise financière actuelle en constituerait une excellente démonstration : Quelques semaines seulement après que les experts les plus réticents aient fini par reconnaitre que les mécanismes de cette crise renvoient à ceux de 1929, un plan massif se met en place.
Comme en 1929, le système financier a permis aux institutions financières d’emprunter sur la valeur d’actifs spéculatifs, pour acheter de plus grandes quantités de tels actifs et faire miroiter des rendements illusoires aux épargnants . Sous mille et une formes avec des risques croissants, pour assurer des rentabilités impossibles et des bonus ahurissants. Naturellement, à un moment, les valeurs sont devenues si absurdes que les marchés de ses produits, eux-mêmes virtuels, se sont effondrés.
Lors de la grande crise, il avait fallu attendre 1933 pour que le président Roosevelt mette en place un plan de soutien à l’économie, d’un montant proportionnellement voisin de celui qui vient d’etre mis en place. Bien des choses, d’ailleurs, renvoient à 1933 : une nouvelle réglementation bancaire, une forte injection budgétaire, des nationalisations, des tensions militaires et géopolitiques, de grands progrès techniques. Mais aussi l’extraordinaire connivence entre Washington et Wall Street dont les banquiers ont, une fois de plus, rédigés les décisions reportant les conséquences de leur cupidité sur les contribuables.
On aurait tort d’espérer qu’un tel plan sera suffisant, car le monde d’aujourd’hui n’est plus celui de 1933. D’une part, la finance ayant inventé des instruments d’une ampleur incommensurable, les besoins en capitaux pour combler les pertes sont très supérieurs aux montants qui viennent d’etre ajoutés à un déficit américain déjà abyssal. D’autre part, l’économie étant aujourd’hui planétaire, si on ne met pas en place une réglementation interdisant ces errements à l’échelle mondiale, les fonds exotiques commercialisant des produits toxiques continueront de faire miroiter des rendements impossibles à des épargnants sous informés
Il faudra tout faire pour ne pas avoir à vivre l’équivalent de la période 1933-1945, c'est-à-dire de ne pas en passer par le sang et les larmes, et d’en venir au plus vite à la mise en place des institutions de régulation européennes et planétaires nécessaires.
Elles s’imposeront, de toute façon et la France se grandirait en les proposant. "
La crise est un tsunami qui approche (article du monde)
http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/08/08/jacques-attali-pour-l-economie-la-crise-est-un-tsunami-qui-approche_1081566_3234.html