Devant un noyé, il faut agir et agir vite

Publié le 03 novembre 2008 par Gilles74
A quoi  devons  nous  nous  attendre?   La  crise  financière  "systèmique"   comme  disent  les  spécialistes  et commentaires  de  tout  poil, ne  s'achèvera  pas  avant  sans  doute plusieurs années.   Le  plan  de  sauvetage  mis  en  place  aux  USA  qui  est considérable avec 10%  du  PIB  annuel  de  ce  pays risque  cependant  d'être  très  insuffisant  comparativement  aux  réalités  financières  que  recouvrent  les spéculations  aux  quelles  le  monde   a assisté  en  spectateur  depuis  maintenant 20 ans.   Cette  crise  financière  aura impérativement  un  impact  immédiat  sur  le  plan  économique  c'est  à  dire  la  véritable  économie   mais  plus  encore  sur  le  plan  social  car  l'équilibre  de l'économie  garantit  les  moyens  de  subsistance  de  tous  ceux  qui n'ont  que  leur  emploi  pour  vivre.     Sans  vouloir  inquiéter  le  peuple,  il  faut  cependant  avoir  conscience  des  sommes inimaginables  qui  sont  en jeu  pour  comprendre  l'insuffisance  des 1000 milliards  engagés  par l'état  des  USA.   En  effet,  le  PIB  mondial  représente  un peu  moins  de 50 000 milliards  de  dollar  tous  les  ans,  dont 25%  sont  créés  par  les  USA  ,25%  par  l'Europe,  alors  que  le  reste  du  monde ne représente  que 50%  Chine, Inde, Brésil  et  tout le  reste  du  monde.   Comparativement  à cette  somme  déjà  fabuleuse,  les bulles  financières   spéculatives,  représentent  plus  de 2 millions  de milliards  de  dollars,   c'est  à dire 20 fois  plus  que  ce  que  produit  l'humanité   chaque  année.   la  somme  avancée  par  les  experts  du  FMI  1000 milliards  de  dollars, apparaissent  donc  dérisoires dès  qu'elle  est  comparée  aux  montants réels  de  cette  escroquerie   organisé  par  les  banques  d'affaires  mondiales.   Cette  escroquerie  ORGANISÉE n'a  pu se  réaliser  qu'en  dehors  de  toute  réglementation étatique  mais  aussi  internationale,  avec  l'existence elle aussi  organisée  des  paradis  fiscaux  dont TOUTES les  multinationales   sont  les  premières  à bénéficier  pour  échapper  au  pouvoir  de  tout  état  mais  aussi  des  instances  régulatrices  mondiales.   Compte  tenu  de  cette  réalité  sur  la  quelle  repose l'équilibre  du  monde  occidental,  la  crise  économique sera  la  conséquence inéluctable  de cette crise  financière  qui durera  sans  doute  plusieurs  années  avec la  découverte  d'autres  créances  "pourries"  aujourd'hui  camouflées   avec  l'argent  sale  de la  drogue,  des  ventes  d'armes  au  sein  des banques  de  ces  paradis  fiscaux.   le  secret  Bancaire  vient  certes  d'être levé  aux  USA,  mais  que  représente les  sommes  concernées  quand 20  fois  ces  sommes  transitent  dans  les  paradis  fiscaux où  comme  en  SUISSE  le  secret  bancaire  est  la  condition  sine  qua  non  des  affaires?   Certains  "spécialistes"  annoncent  un  minimum  de 5000 milliards  de  dollars  pour  éponger  le  passif  visible  de  cette catastrophe  financière .   Tant  que  ces  "montants pourris "  n'auront  pas  été identifiés  et  surtout  détruits la  menace  de  répétition  de  ce  que  vivent  les  USA  depuis 18 mois  et  le monde  depuis  quelques  semaines  devrait logiquement   peser  et  surtout se  reproduire.   La  première  conséquence  déjà  visible  sera  la  contraction  du  crédit.  les  banques  manqueront  de liquidités,  comme  nous  le  constatons  malheureusement  déjà.   Sans  le  SANG  le  corps  humain ne  peut  que  mourir . Comparativement  les  entreprises  sans  crédit  de trésorerie, ne pourront  demain honorer  leurs  créances  ni  payer  fournisseurs  et  salariés. La  FRANCE  qui  se  caractérise  en Europe  par ses  trop  petites  entreprises (93%  des 3 millions  de  ses  entreprises  comptent  moins  de 9  salariés) semble  beaucoup  plus  exposée  que  tous  ses  voisins  Européens.   Chaque  année ce  tissus  économique  détruit   environ  deux  millions  d'emplois  (sur 16 millions)  et  en crée  le  même  volume.   Le  manque  de  crédit  aux  PME ,  conséquence  de la  crise  bancaire  risque de  se  traduire  en  FRANCE  plus  qu'ailleurs  par  un phénomène  de  dominos  catastrophique.   Toute  PME  en  difficulté  entraînera  dans  sa  chute  et  son dépôt  de bilan  plusieurs  autres  entreprises  de même  taille.   Nombre  de  ces  entreprises  sous  traitent  au  profit  de  grands  groupes,  qui  eux  mêmes ont  de plus  en  plus  de difficultés  pour  assurer  leurs  trésorerie  au  près  des banques  exsangues  en liquidités.   Ce  sont  donc  les  petites  PME  qui  assurent  la  trésorerie  de  ces  grands  groupes  quand  l'état  lui  même  sans  argent  ne leur  fait  pas  supporter lui  même cette  perversité.   Le  plan  de  sauvetage  qui  se  met  en place  trop  tardivement,  suite  à  l'annonce  des 41 000 chômeurs  supplémentaires ne correspondra   pas  aux  besoins  réels.    Sa  vocation  se  limite  d'abord  et  surtout  à la défense  des  banques dont  les priorités n'ont jamais  été  les  PME.   Les  résultats  catastrophiques  du  chômage prévisibles  depuis 12  mois  au  moins,  en  septembre, octobre  novembre  et  décembre (avec  sans  doute  plus  de 2 à 300 000 chômeurs et  surtout 70 milliards  d'euros  de déficit  de notre balance  commerciale)) contraindra  alors  l'état  à  engager   la  seule  mesure capable  de  répondre  au  besoin  réel  de la  survie  de nos  PME  et des 89%  des  emplois  qu'elles  sont  les  seules  à pouvoir  créer.   Création IMMEDIATE  d'une  véritable  banque Nationalisée uniquement  dédiée  aux  PME  Françaises. Délégation  au niveau  régionale, mieux  à même non  seulement  d'accompagner les  PME  de leurs bassins  d'activités  mais  surtout  de  garantir  la  création  et  la croissance  de  celles  qui demain  devront  fournir  le  remplacement  des 2 millions  d'emplois  secondaires  que  nous  perdront  de manière inéluctable.   Tout  retard se  constate  déjà  aujourd'hui mais demain  sera  MORTEL  pour  l'économie  de la  FRANCE  et  l'emploi  des  salariés, car  après  le  dépôt  de bilan, Ces petits patrons , ceux là  mêmes  qui donnent  les  emplois nécessaires  aux  salariés  quitteront  alors  définitivement  la  FRANCE.   La  PRIORITÉ  NATIONALE  bien  comprise maintenant  et  non  demain , c'est  l'accompagnement  et  la SURVIE  de nos  PME  avec  de  vraies  mesures  efficaces qui répondent   aux  seuls   besoins de  nos  PME.