L’idée d’utiliser des hectares agricoles pour cultiver des légumes qui envelopperont les courses n’a plus la cote chez les distributeurs
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Saint-André Plastique à Saint-André-l’Épine (Manche) a pourtant été parmi les premières sociétés à croire aux films transparents à base d’amidon de maïs (dits PLA ou polylactiques). « On a d’abord avancé que ce matériau pouvait contenir des OGM. Nous en avons donc sorti un autre, sans OGM. Autre handicap, outre un prix trois fois plus élevé : ces plastiques sont certes garantis biodégradables en 45 jours, mais uniquement via des filières spéciales de collecte et de compostage industriel qui n’existent pas en France. »
Dernier avatar : les distributeurs sentent leurs clients de plus en plus réticents à l’idée d’utiliser des hectares agricoles à produire du plastique plutôt que des aliments. Et les substituts éventuels ont leurs faiblesses. Les films de cellulose (des végétaux ligneux) se tiennent mal sur les chaînes. Leur crissement ne plaît guère au consommateur. Et ils pompent l’eau des légumes qu’ils emballent.
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Quant aux plastiques issus d’amidon de pommes de terre, non transparents, ils ne conviennent pas à toutes les présentations. « En fait, souligne Yannick Ledorguet,chez CGL Pack (Annecy et Lorient), concevoir un emballage respectueux de l’environnement est bien plus complexe qu’hier. » Il faut prendre en compte à la fois son impact sur la consommation d’énergie, les gaz à effet de serre, la consommation d’espaces agricoles, et sur les nappes phréatiques (pénalisant pour le maïs).
D’où l’émergence d’une nouvelle ingénierie des emballages. « On peut travailler sur leur forme, leur structure, associer plastique et carton, etc. En diminuant simplement de 30 % la quantité de matière nécessaire, on économise autant d’énergie et de gaz à effet de serre. »
Et puis, là encore, le recyclage peut cacher des trésors. « Il sera souvent plus écologiquement vertueux d’utiliser le PET (polyéthylène) des bouteilles plutôt que le plastique d’amidon. S’il est correctement récupéré, le premier peut être indéfiniment recyclé. Ce n’est pas le cas du second. »
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Posted on November 3rd, 2008 under Français. Tags: amidon, Biodégradable, compostage, emballage, environnement, film, PLA, sac, vegetal. RSS 2.0 feed. Leave a response, or trackback.