Face à l’histoire

ans moins de quarante huit heures, il se peut qu’un événement historique se déroule outre atlantique avec la possible élection à la tête des Etats-Unis de Barack Obama.

Commentée à outrance de toutes parts, cette élection détient une portée jamais vue jusqu’à présent autant par le symbole qu’elle peut amener que par les enjeux inhérents à son issue.

Je vais mettre de côté l’aspect purement politique pour m’interroger via mes thématiques favorites sur le dispositif médiatique et le positionnement qu’ils vont adopter à ce moment précis. En effet, comme je l’ai énoncé, il va s’agir d’un moment d’histoire auquel nous allons assister, un moment pour lequel les médias se sont préparés pour faire au mieux leur rôle testimonial pour les années à venir.

Dans ce cas,  leur rôle revêt un aspect très différent puisqu’ils ont eu du temps pour préparer cet évènement, le mettre en scène et en faire l’image d’Épinal que tout le monde attend. Position ambigüe puisqu’ils ne vont pas être à la recherche de la captation d’un moment d’histoire comme le quotidien inattendu peut en procurer, mais en attente d’éléments façonnant une pré-construction historique.

Même si toute archive audiovisuelle est soumise au montage ainsi qu’aux choix éditoriaux, ce résultat (s’il se confirme) n’entrera pas dans l’histoire médiatique comme un autre évènement dont l’inexistence d’anticipation donne à la captation un aspect tout autre. L’exemple basique est celui des attentats du 11 septembre dont le rendu médiatique de l’instant apporte un vrai cachet à l’approche historique que l’on peut en faire.

Je précise que mes réflexions ne sous entendent pas une quelconque désinformation due à la préparation des dispositifs médiatiques, simplement il sera intéressant de consulter toutes les images proposées à ce moment là. Quels moyens met-on en place face à l’histoire, vaste question…

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