SELECTION RELATIO SUR PARIS-MATCH; Une opinion qui rejoint celle de nombreux responsables de l’Union européenne qui regardent les faits et les réalités plus que les effets médiatiques…L'ancien Premier ministre socialiste et eurodéputé Michel Rocard (visiblment bien remis de ses problèmes de santé) se déclare, dans un entretien à Paris-Match à paraître aujourd’hui ,"très effrayé par la ligne économique et financière" du président Nicolas Sarkozy.
Selon lui, le président de la République "a eu raison de rechercher quelque chose qui puisse déclencher un petit surplus de croissance" mais "sa technique, celle du dégagement de l'impôt pour les plus riches -qui sont ceux qui consomment le moins- n'est pas la bonne".
Il estime donc que "ce cadeau de 13 milliards d'euros n'aura pas le moindre effet sur la consommation" et s'avoue "très inquiet". Et pour la croissance, et pour les capacités françaises de venir à bout de ces déficits qui rongent le pouvoir d’achat, hypothèquent l’avenir et entament sérieusement la crédibilité économique du Président en Europe et ailleurs.
En revanche, le député socialiste européen se dit "plutôt rassuré par le nouveau style que donne le président Sarkozy -avec ses initiatives bizarres- à la politique politicienne". Rassuré ou amusé?
Michel ROCARD, très en verve actuellemant,a dit, tout en s'en défendant, tout le bien (ou plutôt) le mal qu'il pensait de Ségolène Royal dont la défaite aux Présidentielles, selon lui, était plus qu'annoncée. Le charme et l'innovation ne jouent en rien (...) pour aider à la paix au Moyen-Orient ou à la stabilisation du dollar et de l'euro" (...) Si Dominique Strauss-Kahn avait été le candidat socialiste, "au moins, la défaite n'aurait pas été certaine". En privé, sur Ségolène et sur le PS, Rocard a la dent plus dure: qui peut ne pas le comprendre? Mais on ne refait pas l'histoire...