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L’asso croit encore en sa bonne étoile

Publié le 03 novembre 2008 par Bordeaux7
Suite à l’évacuation de son squat artistique, le collectif «La Bonne Etoile» espère engager une concertation avec la mairie pour trouver une solution de relogement
L’association et collectif d’artistes, «La Bonne Etoile», expulsée mercredi dernier par les forces de l’ordre d’un hangar quai de Queyries à la Bastide, qu’elle occupait de manière illicite depuis novembre 2006, n’a pas dit son dernier mot. En effet, dès samedi, l’association a appelé à la mobilisation place Camille Jullian dans le but d’obtenir «un début de concertation avec les élus locaux et responsables de la culture bordelaise». Des discussions avaient pourtant été engagées entre la mairie et l’association. «Depuis avril, nous négocions avec la mairie pour signer une convention temporaire», a indiqué l’avocat de l’association, maître Boulanger. Toutefois, de son côté, la mairie a précisé au préfet «qu’aucune solution de relocalisation n’avait pu être trouvée». Aussi, l’association qui compte à ce jour plus de 2000 adhérents se retrouve sur le trottoir, sans aucune autre alternative. Une issue pour le moins déconcertante après la candidature de Bordeaux au titre de capitale européenne de la culture. D’autant plus étonnante que pendant un an et demi, l’association dont le but est de promouvoir et développer l’art et les techniques d’expression, a organisé de nombreux événements dédiés aux cultures urbaines. Electro, Slam, graff, de nombreux artistes ont été invités sur cet espace de création, des rencontres, des expos et des concerts ont été organisés et une troupe de théâtre a également monté sa scène sur place. Une activité artistique et culturelle riche et une plateforme de libre expression qui semblait avoir trouvé sa place dans le paysage bordelais. Pourtant, cela n’aura pas suffit au regard de l’occupation illégale du site, des problèmes de mise aux normes évoqués par la mairie et des «diverses nuisances sonores signalées lors de l’organisation de raves parties privées». Mais pour l’association qui indique que la revalorisation des locaux s’inscrivait dans ses priorités, «pour l’accueil du public, nous nous activions à sa mise aux normes», les raisons de son expulsion sont ailleurs. Selon eux, la Cub serait susceptible de préempter les bâtiments à vendre dans ce secteur afin de réaliser un futur éco-quartier. Affaire à suivre...
SD

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