Après avoir fondamentalement transformée la relation client “B to C” et “B to B” en améliorant le feed-back commercial et en renforçant la notion de partenariat durable, le marketing et le web 2.0 viennent de créer (volontairement ou involontairement) une troisième voie, dans laquelle se sont déjà engagées de nombreuses grandes entreprises : le “C to B”.
Cette nouvelle “dimension” marketing, rendue possible avec l’avènement des technologies 2.0, offre une nouvelle “expérience client”; en plus d’interagir avec le consommateur final, l’entreprise propose aujourd’hui d’intégrer le client au coeur du processus de création en prenant soin de valider chaque étape intermédiaire avec son concours.
Cette nouvelle vision du marketing répond à plusieurs problématiques :
-Des marchés concurrentiels atomisés par la présence de très nombreux offreurs,
- Le coût de développement important d’un nouveau concept,
- L’exigence croissante du client et la recherche de personnalisation,
- L’évolution psychologique du consommateur tout au long de la vie du produit,
- Le besoin de créer un lien social étroit avec le client final pour le fidéliser par la mise en place d’outils web 2.0 comme les communautés virtuelles.
Ainsi, on voit se multiplier les initiatives et les succès commerciaux :
- Le morpho-configurateur de Renault pour la Twingo, qui permet notamment de choisir le modèle qui vous correspond le mieux selon des critères morphologiques,
- Deezer, qui permet de créer des playlists d’artistes et de partager sa sélection musicale avec les internautes,
- Mymajorcompany qui a notamment permis à Grégoire de sortir de l’ombre et d’exploser à présent les charts,
- Les campagnes de vidéos virales, où l’internaute s’approprie la marque, l’interprète à sa manière et la promeut auprès de sa communauté avec son code et son langage,
- Ou encore les sites permettant à l’internaute de participer à toutes les étapes de la création d’un nouveau produit comme le fait déjà Publicis en partenariat avec Dassault.
Résultat, nous verrons apparaître dans les prochains mois et les prochaines années une part croissante des produits créés par le client lui-même !
Reste à savoir si ce nouveau modèle économique ne perturbera pas négativement la place qu’occupent les acteurs du marché car le client ne peut, à lui tout seul, assurer le succès du produit qui repose sur d’autres critères stratégiques plus complexes.