Raison de cette hégémonie bleu-blanc-rouge, selon Fortune : le poids toujours prépondérant des stock-options dans le « package » de rémunération des dirigeants français. Et ce alors qu'ailleurs en Europe, les entreprises ont plutôt évolué en cherchant à lier davantage cette rémunération à des résultats à long terme. Ce serait notamment le cas de la Grande-Bretagne, poussée à plus de transparence par des scandales dans les années 90. Une situation qui rappelle celle de la France d'aujourd'hui.
Dans son édition de juin, L'Expansion a ainsi calculé que le patron français ayant gagné le plus d'argent en vendant des stock-options en 2006 aura été Jean-Louis Beffa, de Saint-Gobain: il a empoché 11,8 millions d'euros. Puis viennent Daniel Bouton, de la Société Générale (7,9 millions) et Bertrand Collomb, de Lafarge (6,8 milions). S'il a reçu beaucoup de stocks en 2006, Carlos Ghosn n'a en revanche levé aucune option. On peut néanmoins calculer la plus value potentielle totale de l'ensemble de ses stock-options. Soit, au cours Renault du 9 mai 2007, un pactole de près de 25 millions d'euros. Ce qui le place au 14ème rang français. C'est néanmoins loin d'Antoine Zacharias (254 millions), Lindsey Owen-Jones, l'ex patron de L'Oréal (104 millions) et Bernard Arnault (101 millions).
Hors attribution de stock-options, la rémunération 2006 de Carlos Ghosn s'élève à 2 millions d'euros, soit au 22ème rang français. Le mieux payé (salaire fixe, bonus, avantages en nature et jetons de présence) étant le patron de LVMH avec un peu plus de 4 millions d'euros. LIRE L'ARTICLE >>>>>