La fraternité. . Concept philosophique ou magistrale démonstration ethnologique ?

Publié le 02 novembre 2008 par Sarah Oling

Vendredi dernier, sur France 5, j’écoutais le Paléoanthropologue Yves Coppens, raconter ses recherches sur les origines de l’Homme menées en Afrique. Une vie consacrée à remonter le temps, jusqu’à la découverte de Lucy, notre lointaine cousine.
Cousine ? Ou sœur ? Lucy, de la famille des homo sapiens sapiens, comme nous. Nous tous. Blancs, noirs, asiatiques, toutes religions confondues, beauté et laideur mêlées, riches ou dans le dénuement. Tous.
 Les phrases d’Yves Coppens résonnent encore en moi : « L’origine de l’Homme est unique. Il n’y a qu’un seul genre humain, qu’une seule race humaine. Les racines de l’Homme se confondent avec celles de l’animal. Et l’humanité s’est crée des Dieux pour oublier son animalité »

 

Si nous adhérons à cette affirmation d’Yves Coppens, cela change alors toute la donne… La fraternité revêt un sens chargé d’une autre matière que celle avec laquelle nous avons trop souvent tendance à la composer. Elle n’est plus concept, ni mot répété comme un mantra dans certains lieux, ni flamboyant oriflamme au fronton des institutions, accompagné de ses indissociables compagnons « liberté, égalité ».
La liberté, l’égalité et la fraternité seraient LE genre humain. Et cette animalité que nous voudrions tant oublier, cet « homme qui serait un loup pour l’homme », s’il l’était vraiment, alors il se porterait mutuellement secours et assistance. Dans une meute, le loup dominant ne domine pas pour détruire mais bien au contraire pour structurer sa meute en famille, dans le respect des règles mais aussi en protégeant l’intégrité physique de tous. Ce qui nous distingue de l’animal, la conscience de nos actes et de leur portée, empêche-il la dérive de certains ?
 La fraternité est-elle vraiment le propre de l'Homme?

Ce n’est qu’une réflexion, un questionnement, l’humain en moi appelle la question, l’animal en moi appelle la mémoire originelle.