Le président français entame les "premières manœuvres de séduction à l'approche de la campagne pour les élections européennes du 7 juin 2009", selon des informations du journal Le Monde.
Le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, a été reçu dans la plus "grande discrétion" lundi dernier à l'Élysée par le président, Nicolas Sarkozy, annonce le quotidien Le Monde daté du samedi 1er novembre.
Interrogé sur cet entretien, l'Elysée a indiqué qu'il ne faisait pas partie de l'agenda officiel du président, sans démentir cependant qu'il ait eu lieu.
"Manœuvres de séduction"
Pour le quotidien national français qui révèle cette rencontre, Nicolas Sarkozy entame les "premières manœuvres de séduction à l'approche de la campagne pour les élections européennes du 7 juin 2009".
Le parti présidentiel craindrait que le mouvement du leader souverainiste lui fasse de la concurrence.
Selon Le Monde, l'UMP espère que Philippe De Villiers "renoncera à se présenter dans les régions où il n'est certain d'avoir des élus, comme en Ile-de-France".
Le service de presse de Philippe de Villiers a précisé à l'AFP que l'entretien avait porté sur différents sujets nationaux et internationaux, et pas spécifiquement sur les élections européennes de juin 2009.
Revers de 1999
Mardi dernier, Philippe de Villiers avait salué les mesures de lutte contre le chômage annoncées à Rethel (Ardennes) par Nicolas Sarkozy, tout en lui demandant d'exiger de Bruxelles de protéger les emplois.
Quelques jours avant (le 23 octobre), le souverainiste avait félicité la décision du chef de l'État de créer un fonds d'investissement souverain à la française, pour soutenir les entreprises stratégiques en difficulté.
En 1999, la liste conduite par Nicolas Sarkozy avait essuyé un sérieux revers aux élections européennes en ne rassemblant que 12,8% des suffrages contre 13,1% à la faveur de celle conduite par Philippe de Villiers.
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