Scar 3D de Jed Weintrob

Résumé : Enlevée et torturée par un sadique lors de son adolescence, Joan (Angela Bettis) ne s’est jamais vraiment remise de son traumatisme. Plusieurs années après ces macabres événements, elle décide cependant de retourner dans sa ville natale pour assister à la cérémonie de  remise des diplômes de sa nièce. Malheureusement pour elle, peu de temps après son arrivée, plusieurs adolescents sont enlevés et assassinés par semble-t-il le même homme qui l’a torturée des années auparavant…

A chaque fois qu’une technique nouvelle fait son apparition ou qu’un réalisateur casse la baraque avec une approche novatrice, on trouve des opportunistes qui se jettent dans le filon pour grappiller quelques dollars. Et avec le renouveau du cinéma en 3D, permis grâce à la projection numérique, on commence à trouver des bandes n’ayant strictement aucun intérêt si ce n’est celui d’être projetées en 3D. Scar est le type même du film pensé uniquement pour faire du pognon, sans aucun respect pour le spectateur. On prend donc une intrigue basique de slasher, on saupoudre de torture porn vu que c’est à la mode, on ajoute une actrice connue des fans d’horreur, on shoote le tout en 3D pour que ce soit vendeur, on agite bien et on attend que les billets pleuvent.

Mais évidemment, sans réelle démarche artistique, on se retrouve avec un produit bâtard et totalement inutile. La 3D n’est jamais exploitée, à part pour montrer quelques scènes gores en gros plan et pour donner une certaine profondeur à l’image. Le scénario est parfaitement stupide, digne du plus basique des slashers, avec un whodunit éventé en 5 minutes par le moins attentif des spectateurs. Les acteurs quant à eux font ce qu’ils peuvent: Angela Bettis fait son possible pour donner de l’intérêt à un personnage totalement vide et inintéressant, et la jeune Kirby Bliss Blanton nous laisse apprécier son joli minois. Mais le pire reste l’étalage complaisant de scènes gores totalement gratuites. Saw 3 et 4 faisaient déjà fort dans le registre, mais là on atteint vraiment le fond. Le scénario n’est finalement qu’un prétexte pour étaler le plus de barbaque possible et dégoûter le spectateur le plus endurci. Scar est définitivement le genre de film indéfendable qui fait du tort au cinéma d’horreur et apporte de l’eau au moulin aux détracteurs du genre. Bref, à éviter absolument en espérant que les prochaines tentatives dans le genre (comme le remake de My bloody Valentine ou celui de Piranhas) soient plus réfléchies et réussies…

Note : 1/10